Depuis mars 2013, Andy Rubin ne supervise plus le système d'exploitation mobile Android qu'il a créé. Son nouveau rôle n'en demeure pas moins important, puisqu'il guide Google dans la voie de la robotique, rapporte le New York Times.
C'est un retour aux sources pour celui qui fut ingénieur en robotique chez Carl Zeiss, l'entreprise allemande spécialisée dans l'optique, avant de rejoindre Apple de 1989 à 1992.
Andy Rubin a convaincu les deux fondateurs de Google de lui ouvrir le chéquier de l'entreprise pour réaliser un « moonshot », un projet fou sur le long terme comme l'est la Google Car, dans le champ de la robotique. Et le chéquier fonctionne bien ; au cours de la seconde moitié de l'année, Google a acheté sept entreprises spécialisées et d'autres acquisitions sont prévues. Mais pour faire quoi ?
Le créateur d'Android veut immiscer ses robots sur les marchés de l'industrie technologique et de la logistique, où il juge qu'il y a des franches occasions. Contrairement à la voiture autonome ou aux Google Glass, ce ne sont donc pas les consommateurs finaux qui sont visés.
Les robots de Google pourraient automatiser certains processus dans les chaînes d'approvisionnement ou dans les entrepôts. Et si Google introduisait des robots dans Google Shopping Express, son service de livraison disponible dans quelques villes en Californie ? L'idée avancée par le New York Times fait irrémédiablement penser à l'annonce tonitruante d'Amazon sur ses drones livreurs (lire : Prime Air : le coup de pub génial d’Amazon).
Mais tout comme Amazon, ce n'est pas demain que l'on verra des robots Google dans les usines. Il s'agit d'un projet au long cours qui nécessite encore des avancées importantes, notamment dans le domaine du logiciel et des capteurs, note Andy Rubin. Les recherches sont actuellement menées à Palo Alto et au Japon, où Shaft, une société spécialisé dans les robots humanoïdes, a été achetée.