Si les disques durs ne trouvent plus vraiment leur place dans les ordinateurs, ils restent intéressants en externe, pour effectuer des sauvegardes ou pour stocker en masse des fichiers peu importants, comme des vidéos de vacances envoyées par votre oncle depuis les États-Unis. Ils offrent en effet un bon rapport capacité/prix et (surtout) peuvent atteindre de très grandes capacités quand les SSD se limitent souvent à 8 To. Sur Amazon, un modèle Seagate de 20 To est par exemple à 313 €, soit moins de 16 € par téraoctet. Il est vendu habituellement aux alentours de 400 €.
Le disque dur de Seagate. Image Seagate.
C'est un modèle externe de bureau, qui contient un disque dur 3,5 pouces SATA classique. Il nécessite donc une alimentation externe et se connecte en USB-A. Du côté du disque dur, il y a une prise Micro USB 3.0 et si jamais vous n'avez pas de prises USB-A sur votre Mac, la solution la plus pratique est tout simplement un câble Micro USB 3.0 vers USB-C. Seagate propose un service de récupération de données avec le disque dur, qui est inclus pour deux ans et prend en charge certains problèmes qui peuvent survenir (dégât des eaux, panne mécanique, etc.). Enfin, ce modèle existe avec d'autres capacités, mais le coût par To est généralement plus élevé.
Les moniteurs 5K restent assez rares, mais depuis quelques mois les fabricants proposent tout de même de nouvelles références pour venir concurrencer le Studio Display d'Apple. Le nouveau Philips 27E3U7903, dans la gamme Brilliance, a quelques avantages intéressants, dont un prix annoncé de 1 090 €.
Un design assez sobre. Image Philips.
Il propose une dalle de 27 pouces en 5 120 x 2 880, comme le moniteur d'Apple. Elle est compatible 10 bits (avec une dalle 8 bits, comme souvent), avec la prise en charge du HDR 600, une valeur suffisante pour certains effets. L'espace de couleur DCI-P3 est pris en charge à 99 % et le contraste annoncé est de 2000:1, ce qui indique la présence d'une dalle IPS. La fréquence de rafraîchissement annoncée est assez étonnante : 70 Hz. C'est une valeur atypique qui est intéressante pour un peu plus de fluidité dans les animations, mais qui peut amener des microsaccades dans les vidéos qui sont majoritairement en 24, 25, 30 ou 60 Hz1.
On voit la prise Ethernet. Image Philips.
La connectique est moderne : une entrée HDMI 2.1, une entrée Thunderboilt 4 (capable de fournir 96 W à un ordinateur) et une sortie Thunderbolt 4 pour chaîner un second écran ou des périphériques. Il intègre aussi une sortie jack 3,5 mm, une prise Ethernet 1 Gb/s et trois prises USB avec un hub intégré (deux prises USB-A 10 Gb/s, une prise USB-C). En plus de la connectique, on trouve deux haut-parleurs de 5 W (probablement moins bon que ceux d'Apple, compte tenu de la cible professionnelle de Philips) et une webcam intégrée, avec un capteur de 5 mégapixels2 et une compatibilité Windows Hello. Enfin, le moniteur intègre un système KVM, qui permet de partager les périphériques branchés entre deux ordinateurs3.
Un problème qui peut être corrigé avec des choix de fréquences fixes ou un rafraîchissement variable, mais Philips n'indique la présence d'aucun des deux. ↩︎
Photoshop a gagné un nouvel outil et cette fois, le célèbre éditeur d’images d’Adobe rattrape son retard par rapport à la concurrence. L’app propose à son tour un outil d’agrandissement des images qui se base sur une dose d’intelligence artificielle, au lieu de se contenter des algorithmes historiques pour réaliser cette tâche. Six ans après Pixelmator Pro, on pourra ainsi agrandir des images tout en gardant une bonne qualité perçue, ce qui implique de ne pas se contenter d’agrandir chaque pixel, mais en quelque sorte de redessiner la photo.
Incroyable, mais vrai : j’ai agrandi la petite image fournie par Adobe avec le processus équivalent dans Pixelmator Pro. Image Adobe.
Adobe présente cette nouvelle fonctionnalité comme une bêta et l’entreprise impose des limites assez importantes. L’agrandissement devra rester sous la barre des 8 mégapixels, l’image en sortie devra faire moins de 4096 px sur le plus grand côté et la plus étrange des trois, le ratio (longueur divisée par largeur) ne devra pas être supérieur à 1/4. Ces limites devraient être levées avec la sortie de la version finale de l’outil à une date ultérieure qui n’est pas encore connue.
Autre nouveauté en bêta, la fonction « Harmoniser » permet de modifier un élément placé sur n’importe quelle image pour que le rendu soit plus naturel, comme s’il n’y avait jamais eu d’ajout a posteriori. Photoshop travaille autant sur les ajustements colorimétriques que la génération de contenus supplémentaires, avec plusieurs options pour choisir le rendu le plus satisfaisant. Dans l’exemple fourni par Adobe, c’est assez impressionnant, avec un reflet généré entièrement dans la piscine.
La nouvelle fonction « Harmoniser » actuellement en bêta. Image Adobe.
L’outil de suppression, dopé lui aussi à l’intelligence artificielle, a fait des progrès. Adobe utilise une nouvelle version de son modèle sous-jacent, nommé Firefly, et promet ainsi de meilleurs rendus. Il faut savoir que lui aussi génère du contenu pour remplacer celui que vous supprimez et peut ainsi inventer des scènes entières selon les besoins. Puisque l’on parle bien d’IA générative, Photoshop proposera aussi de changer de modèle pour plusieurs outils, chaque version ayant apparemment des points forts et faiblesses.
Ces nouveautés sont disponibles dès aujourd’hui dans Photoshop, dans les apps et même sur le web.
Vous avez aimé les saisons 1 et 2 d’Apple contre l’Union européenne, alors vous allez adorer la nouvelle série Apple contre le département de la Justice (DoJ) américain. Malgré tous les efforts de son service juridique, qui doit être autrement mieux garni que son département IA, Apple n’échappera pas à un procès pour abus de position dominante de l’autre côté de l’Atlantique.
Image générée à l’aide d’une IA
Retour sur les accusations faites par le Département de la Justice américain
Quand le département de la Justice des États-Unis ainsi que seize États américains ont commencé à s’attaquer aux pratiques anticoncurrentielles d’Apple, ils se sont concentrés sur ces cinq points :
Gêner les « super applications » : elles englobent de nombreux programmes différents, peuvent dégrader la « visibilité d'iOS » et permettre aux utilisateurs d'iPhone de passer plus facilement à des appareils concurrents. Ces supers apps, identiques entre iOS et Android, relèguent les avantages d'un écosystème propriétaire au second plan (lire aussi Facebook Gaming se résigne à son tour à passer par une web app sur iOS ) ;
Bloquer les applications de streaming sur iPhone : pour des usages comme les jeux vidéo notamment, ce qui éviterait aux clients d'investir dans un équipement plus …
Et de quatre ! Apple a perdu un quatrième chercheur en intelligence artificielle en l’espace de quelques semaines. Comme ses collègues, Bowen Zhang, un chercheur clé en IA multimodale, a quitté les rangs de l’Apple Foundation Models (AFM) pour rejoindre Meta.
Alors, si l’équipe en charge de l’intelligence artificielle était une équipe de football, on serait très inquiet. Reste que ces équipes sont généralement assez resserrées. Elles ne disposent pas de centaines et de centaines d’employés. Surtout, à chaque fois, ce sont de gros calibres.
Ces départs en série attestent d’une chose, c’est qu’Apple avait et a toujours certainement une équipe de qualité en matière d’intelligence artificielle. Cependant, quand on voit le résultat de ses travaux, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Un problème de vision ou de management pour l’AFM ?
Avec un enjeu aussi stratégique, ces départs en série sont plus que problématiques pour Apple. Les départs au sein de l’AFM font penser à ceux en charge du projet Titan. Alors qu’Apple essayait de développer sa voiture autonome, elle recrutait à tour de bras, souvent des profils intéressants, mais enregistrait également un nombre important de départs. Sans stabilité, il est difficile de mener un projet à bien et de remplir ses objectifs. Dans les équipes stratégiques que ce soit pour Mac OS X ou les débuts de l’iPhone, le turnover était probablement moins important.
Pour tenter de remobiliser son équipe, Apple a procédé à des augmentations de salaire. Mais c’est sans doute la stratégie d’Apple, qui est un facteur de démobilisation pour les membres de l’AFM. Les responsables d’Apple ne s’en sont pas cachés, ils envisagent à la place des travaux de son groupe d’utiliser des modèles open source pour certains projets, et notamment le nouveau Siri. Si Apple Intelligence est en difficulté, c’est aussi en partie lié à certains choix d’Apple sur la vie privée et le fait d’essayer de faire autant de choses que possible en local.
Image : Apple
Apple Intelligence repose principalement sur un modèle local comptant 3 milliards de paramètres, une mesure de sa complexité et de sa capacité d’apprentissage. Cela parait beaucoup, mais les concurrents proposent des systèmes basés sur le cloud dépassant les mille milliards de paramètres. Apple dispose bien d’un modèle cloud, mais celui-ci se situe autour de 150 milliards de paramètres.
En attendant qu’Apple finisse par trancher, le groupe AFM est désormais supervisé par Zhifeng Chen et dépend de Daphne Luong, responsable de la recherche en IA chez Apple. Elle-même rend compte à John Giannandrea, vice-président senior en charge de l’intelligence artificielle.
De son côté, Meta publiera ses résultats trimestriels ce soir. Ses dépenses en matière d’intelligence artificielle seront particulièrement scrutées. Mark Zuckerberg est persuadé de tenir sa revanche. Son but est de parvenir à bâtir une superintelligence, et commercialiser toute une série de produits dopés à l’IA qui rendront d’après lui très rapidement le smartphone obsolète. Prudence toutefois : Mark Zuckerberg a cru voir la lumière à plusieurs reprises. Tout le monde se souvient ce qu’il est advenu de son métavers !