Tim Cook : « Nous ne sommes pas venus en Irlande pour la fiscalité »

Florian Innocente |

Au cours du déplacement de Tim Cook en Europe cette semaine, l'Irlande a tenu une place particulière. Le patron d'Apple est allé à Cork pour montrer que son entreprise continuait d'investir dans le pays.

La ville de Cork, principale base européenne d'Apple avec Londres, emploie déjà 6 000 personnes et une extension des locaux va permettre d'en accueillir 1 400 supplémentaires.

La nouvelle extension du QG de Cork, crédit The Irish Times

C'est aussi à Cork que l'on trouve les équipes d'AppleCare (celles du moins qui travaillent directement pour Apple, pas chez ses prestataires, lire Nouvelle grève dans l'équipe AppleCare de Conduent en Ardèche) et les lignes d'assemblage des iMac que l'on a commandés avec une configuration sur mesure (lire Apple ouvre les portes de sa filiale à Cork en Irlande).

« Honnêtement, nous ne sommes pas venus en Irlande pour sa fiscalité » a déclaré Cook au quotidien The Irish Times. La Pomme a posé ses valises dans ce coin d'Irlande en 1980 : « Nous sommes venus ici parce que nous y avons trouvé une communauté dont on a pensé que nous pouvions contribuer à la faire s'agrandir et que nous pouvions faire différentes choses pour apporter notre aide au continent. ».

La fiscalité très avantageuse offerte par l'Irlande au fil du temps a peut-être encouragé Apple à prendre racine, mais Tim Cook n'en dit rien : « La route, durant ces quatre décennies, n'a pas toujours été droite — la vie n'est pas un chemin tranquille, il y a des hauts et des bas — mais on a toujours suivi une trajectoire ascendante. Je ne vois rien qui pourrait y changer quoi que ce soit ».

Parmi les obstacles rencontrés par Apple en Irlande il n'y a pas que l'amende de 13 milliards d'euros infligée par Bruxelles (que la Pomme conteste toujours). Il y a eu l'abandon cette année du projet d'un data center. Contestée sur des questions environnementales par quelques habitants d'Athenry où devait être construit le bâtiment, Apple a jeté l'éponge devant les retards accumulés (il aurait dû commencer à fonctionner l'année dernière).

Cook n'exclut pas que ce projet irlandais revienne sur la table un jour, seulement les conditions ne sont plus réunies aujourd'hui. Deux centres de données européens doivent toutefois entrer en service l'année prochaine, au Danemark.

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