Protection des données : Apple n'a pas le gouvernement US pour cible

Mickaël Bazoge |

Lors d'un point presse organisé vendredi dernier, plusieurs ingénieurs d'Apple ont tenu à présenter quelques unes des mesures de sécurité mises en place dans l'iPhone pour protéger les données des utilisateurs d'appareils iOS.

Cette conférence s'est tenue peu après qu'Apple a assuré devant une cour de New York qu'elle refuserait de déverrouiller un iPhone dans le cadre d'une affaire de stupéfiants. Le FBI n'a pas eu besoin de l'aide du constructeur dans l'affaire de San Bernardino, alors pourquoi devoir lui forcer la main dans le cadre de ce nouveau dossier ?

Dans cette affaire, le Department of Justice demande l'application de l'All Writs Acts, qui oblige les entreprises à aider les forces de l'ordre si jamais un de leur produit est impliqué. Cette demande a été levée à San Bernardino, le FBI ayant trouvé le moyen d'accéder aux données de l'iPhone 5c du tueur.

Crédit : MacGeneration CC BY

Durant ce point presse, les ingénieurs d'Apple ont voulu remettre certains points sur les i : le gouvernement américain n'est pas la première menace qui pèse sur la sécurité de l'iPhone. Ils préfèrent concentrer leurs efforts sur les pirates. Si Apple combat avec la dernière énergie le FBI, ce n'est pas pour l'empêcher d'enquêter sur des affaires de terrorisme, mais pour défendre sa capacité de protéger les utilisateurs contre des menaces non gouvernementales.

Le constructeur a récemment revu ses équipes en charge de la sécurité, celles qui poussent au bout les tests en la matière sur les produits du groupe. Apple a mis en place « l'organisation de sécurité la plus efficace au monde », d'après les ingénieurs présents durant cette conférence. Ces derniers ont détaillé plusieurs mesures de sécurité présentes au sein de l'iPhone, et que l'on peut retrouver dans le livre blanc sur le sujet paru en septembre dernier, et dans la foire aux questions postée peu après le déclenchement de l'enquête de San Bernardino.

Apple vante le fait qu'elle est la seule entreprise du secteur à pouvoir intégrer des mesures de sécurité dès la conception des composants — voire, par exemple, l'enclave sécurisée qui conserve les données biométriques Touch ID. Avant l'inauguration du bouton d'accueil avec l'iPhone 5s, les utilisateurs étaient 49% à avoir mis en place un code de verrouillage. Depuis Touch ID — qui nécessite également un code —, ils sont 89% à protéger leurs iPhone.

Plus largement, malgré les pressions exercées par le gouvernement, Apple a bien l'intention de pousser toujours plus loin la sécurisation des données.

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avatar f3nr1l | 

Non mais arretez! Vous allez encore faire de la peine à rikki finefleur!

avatar reborn | 

@f3nr1l :
+1

avatar Ginger bread | 

@f3nr1l :
+1

avatar le ratiocineur masqué | 

@f3nr1l
+1

avatar rikki finefleur | 

Je n'ai que peu de gout pour les individus violents. Pas comme la pomme.

avatar C1rc3@0rc | 

Ah tu connais des dictateurs non violents?
De gentils cybercriminels?
De bienveillant mafiosi qui n'achètent des failles informatiques que pour les pauvres compagnies informatiques puissent les corriger.
Des honnêtes et prévenants hackers qui ne s'introduisent sur les sites WEB que pour effacer les images compromettantes de leurs pauvres proprietaires de stars?
Des boites d'intelligences economiques qui n'engagent leurs agents que sur leurs niveau de compassion?

De son coté Donald Rumsfeld, qui a engagé 1000 juristes au Pentagon afin de légaliser l'usage de la torture, lui te pond une citation du genre "There are known knowns. These are things we know that we know. There are known unknowns." et va sortir des oeuvres du style "Revolution in Military Affairs"...

Et que dire de Georges Bush, qui est celui qui a lancé l'attaque contre l'Irak et mis en place le Patriot Act:
«"De plus en plus, nos importations viennent de l'étranger."»
«"C'est très intéressant, quand on y pense : tous ces esclaves qui sont partis d'ici pour l'Amérique, à cause de leur ténacité, de leur religion, et de leur croyance dans la liberté, ont contribué à changer l'Amérique"»

Ceci étant, parait il, que si tu donnes une pièce à Tim Cook, CEO de cette infame boite de hooligan qui fait l'apologie de la violence, ben il est capable de citer Martin Luther King.

avatar iapx | 

Moi j'ai hâte de voir la suite de la saga, puisque ça devient comique:

le FBI utilise une faille 0-day qui permet d'accéder aux données des iPhone 5c (au minimum), incluant ceux pouvant être utilisés par des officiels US, des militaires américains, et des représentants de compagnies américaines à l'étranger. En ne dévoilant pas cette faille, mais en communiquant sur son existence et son exploitation possible, elle les mets directement en danger!

Je m'attend a des rebondissements amusants...

avatar Hideyasu | 

@iapx :
Il me semblait avoir lu que la technique du FBI ne marchait plus pour les iPhone 5S et ultérieur.

avatar C1rc3@0rc | 

@Hideyasu

Ce qui laisse penser que la faille est au niveau d'un composant et pas de l'OS... Donc que la societé qui doit etre informée de la faille, c'est le producteur du composant et donc probablement pas Apple...

Mais @iapx a aussi raison, le FBI devra se plier a l'ordre du conseil de securite nationale qui doit evaluer la dangerosité de cette faille pour les ressortissants americains (enfin ceux qui n'ont pas de terminaux securisés par la NSA => Hilary Clinton par exemple ;) )

avatar icecubee5 | 

Troll ON
De tt façon c'est connu Apple fourni gratuitement à chaque *** (mettre le mots qui fait peur de votre choix) un iPhone ultra sécurisé et en plus en fait la pub.
Troll OFF

avatar icecubee5 | 

Plus sérieusement il y a un cadre légal à trouver et des solutions à mettre en place. Mais la façon de faire du fbi de vouloir affaiblir la sécurité de chaqu'un n est certainement pas la chose à faire.
Comme dirai l'autre "chat échaudé craint l'eau froid". Apple s'est déjà fait prendre avec les révélations de Snowden je pense aussi qu'ils ont juré de ne pas se faire avoir une nouvelle fois sans règlementation claire, officielle et discutée par les gouvernements. Il y a derrière ceci un souhait d'avoir une image la plus claire de l'entreprise pour ses clients. A l'heure où l'UE vote une loi sur le secret des affaires à peine 10 jours après le scandale des Panama pepers il ne faut pas oublier que la confiance des citoyens/client est rapidement perdu

avatar C1rc3@0rc | 

@icecubee5

Les solutions et les moyens existent depuis longtemps et sont inscrits dans la Constitution.

Plus encore dans le cas de lutte anti-terroriste les USA dispose d'un cadre d'action extraordinairement puissant et dont le niveau se situe entre l'état d'urgence et la loi martiale et il suffit qu'un agent fédéral l'invoque pour disposer de tous les moyens qu'il offre et qui sont anticonstitutionnels en temps normal.

Le FBI ne veux rien du tout: le FBI ne fait qu'obéir a l'administration du moment.
Il est quand même extraordinaire de voir un directeur d'un agence de police fédérale refuser d'invoquer le Patriot Act alors même que les terroristes ont eux même revendiquer leurs actes comme un attentat terroriste au bénéfice d'un état hostile...

«A l'heure où l'UE vote une loi sur le secret des affaires à peine 10 jours après le scandale des Panama pepers il ne faut pas oublier que la confiance des citoyens/client est rapidement perdu»

parler de citoyens a-t-il encore un sens?
La majorité des "citoyens" en Europe sont des sujets et les rares a disposer d'un régime democratique complets viennent de finir de se le faire confisquer.
En tout cas, derrière cette aberration, on entend le rire de Kazeneuve et Rumsfeld...

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