Clinkle, une start-up fondée en 2011, aurait intéressé Apple, Google et quelques autres grands noms du secteur IT. Son CEO et fondateur, Lucas Duplan, a même usé et abusé de l’intérêt soi-disant porté par le constructeur de Cupertino pour mettre la pression sur les employés de sa société afin qu’ils continuent à trimer sur un produit qui n’a jamais vu le jour — et qui n’est pas près de sortir, puisque sept salariés ont décidé de lâcher l’affaire, laissant la jeune pousse exsangue. Pourtant, l’entreprise nourrissait de très fortes ambitions, comme on peut le voir dans la vidéo un rien prétentieuse ci-dessous.
Lucas Duplan a largement profité de la bulle internet pour recueillir 30 millions de dollars sur la base de promesses plus ou moins infondées concernant le projet de son entreprise. Clinkle devait à la base concevoir une technologie de paiement mobile basé sur les ultrasons, avant de bifurquer sur quelque chose de plus simple, à savoir un système de récompenses sur les achats réalisés via une carte de crédit.
Ce serait cet aspect des choses qui aurait intéressé Apple. TechCrunch explique qu’une réunion entre une dizaine d’ingénieurs de la Pomme et les pontes de Clinkle a eu lieu le 27 février dernier ; on y aurait parlé technologie, infrastructure et design. La rumeur selon laquelle le constructeur planche sur la possibilité d’un programme de fidélité dans Apple Pay n’est pas nouvelle, et la technologie de Clinckle pourrait s’y insérer.

Mais voilà, ni Apple ni les autres entreprises potentiellement intéressées par une acquisition de la jeune pousse n’ont donné suite. Cela n’a pas empêché Duplan de promettre monts et merveilles à ses salariés, qui ont longtemps cru qu’Apple avait bel et bien fait une offre que le CEO aurait rejetée car trop faible à ses yeux. Ce dernier a alors voulu faire monter la pression pour augmenter l’offre, tout en montrant le chemin de la porte à son directeur financier et au directeur de l’ingénierie, qui ont tenté d’en savoir plus sur le vrai-faux deal. Ambiance…
Clinkle et son fondateur sont la cible de nombreuses moqueries depuis la création de cette entreprise, qui personnifie les excès d’une Silicon Valley qui perd parfois la tête.