Alfred 1.1.1

La redaction |
Difficile d'envisager aujourd'hui de se passer de Mac OS X et de ses avancées technologiques. Le nouveau système d'exploitation d'Apple n'a plus rien à envier à son prédécesseur, et la foultitude de nouvelles applications exclusives qui paraissent chaque jour en font la meilleure plateforme jamais connue sur Macintosh. Mais en tirant du passé les fonctions les plus intéressantes pour les réimplanter sur Mac OS X, les développeurs comblent certaines lacunes et font jouir Jaguar de la maturité de Mac OS 9. C'est le cas d'Alfred 1.1.1, imaginé par Julien Dufour d'Inferiis pour retrouver le gestionnaire d'extensions ainsi que l'installation assistée du Dossier Système de Mac OS 9.


Le gestionnaire d'extensions retrouvé


La première fonction d'Alfred 1.1.1 se comporte comme le célèbre gestionnaire d'extensions qui a sauvé de la panade plus d'un utilisateur de Macintosh. Dans la fenêtre des règles, il répertorie tous les types de fichiers installés sur l'ordinateur. Si le gestionnaire de Mac OS 9 ne considérait que les extensions, les tableaux de bord et les polices, Alfred 1.1.1 s'adapte aux nouveautés instaurées par Mac OS X en établissant le support des profils ColorSync, des menus contextuels, des fonds d'écrans, des docklings, des polices et des collections de polices, des plug-ins de navigateurs, des modules de Sherlock, des plug-ins d'iTunes, des archives Java, des préférences clavier, des Preferences Panes, des composants QuickTime, des économiseurs d'écran, des documents et compléments AppleScript, des services, des sons, des voix de Speech, des composants du système et enfin des favoris internet. A ceci s'ajoute le contrôle des dossiers névralgiques de Mac OS X comme le dossier Applications ou le dossier Documents de l'utilisateur en cours. Par ailleurs, Alfred 1.1.1 permet de créer des règles personnalisées pour à peu près n'importe quel type de document, en définissant le type et le créateur du fichier, son path ou son extension.


Par la suite, Alfred vous permettra de manager chacune de ces règles en lançant une recherche de tous les fichiers installés. Plusieurs options sont offertes à l'utilisateur, comme l'activation/désactivation d'un type de fichier, son envoi à la corbeille ou son isolement sur le bureau. Chaque fichier se distingue selon qu'il appartient au système ou à l'utilisateur. Il est ainsi très facile de déplacer la police Verdana dans le dossier de l'utilisateur en cours ou de l'installer dans le dossier des polices du système. Ce détail est très pertinent car les fichiers activés pour l'utilisateur par le système ne sont pas toujours directement modifiables dans une session courante et l'égémonie des droits UNIX et leur fonctionnement peuvent être obscurs pour les plus novices. Alfred 1.1.1 lancé dans une session "root" devient une interface très agréable à la gestion des fichiers sur Mac OS X et évite bien des péripéties dangereuses dans l'arboresence du Finder.





Avec ses puissantes fonctions de maintenance, Alfred 1.1.1 permet de superviser tous les fichiers présents sur l'ordinateur, de procéder à des désinstallations précises ou à des déplacements utiles au bon ordre d'un système rapidement farfelu. Une fausse note cependant dans l'utilisation des règles, le moteur d'Alfred, pourtant réécrit dans cette version 1.1.1, peut être extrêmement lent en fonction de la recherche à effectuer, par exemple pour les applications installées fort nombreuses. Mais ses performances sont très correctes pour une recherche courante sur les polices ou les Preferences Panes.


Mac OS X redevient intelligent


Même avec "le système d'exploitation le plus avancé au monde", installer une police, un Preference Panes ou un plug-in QuickTime reste une opération fastidieuse souvent hors de portée des utilisateurs novices si chers à Steve Jobs et au concept du hub numérique. Il faut d'abord localiser un dossier approprié perdu au fin fond des librairies avant d'y glisser un fichier. Et pourtant, le Finder de Mac OS 9 comportait une fonction fort utile qui proposait, dans une boite de dialogue, de placer le fichier déposé sur le Dossier Système dans le dossier voulu en fonction de son genre. Alfred 1.1.1, au gré d'une fenêtre maintenue au premier plan en permanence, réinstaure cette fonction "intelligente" pour Mac OS X, en allant encore plus loin : lorsqu'un fichier est reconnu, le logiciel propose de l'installer en fonction des règles précédemment décrites, de l'activer ou de le désactiver, et enfin de choisir un type d'installation, destinée à l'utilisateur en cours ou au système.




En conclusion


Voici un logiciel bien nommé car Alfred 1.1.1 sera un domestique zélé qui remettra de l'ordre dans la maison tout en faisant le ménage. Toutes les fonctions entreprises sont admirablement réalisées, mise à part un moteur de recherche parfois trop lent. Les utilisateurs peu enclins aux subtilités de Mac OS X trouveront dans ce logiciel un assistant de choix à la maintenance de leur ordinateur, tandis que les aficionados du Macintosh se verront la tâche simplifiée et Alfred 1.1.1 se rendra vite indispensable. Nous ne saurions féliciter Julien Dufour d'Inferiis pour le concept, uniquement imputable à Apple, mais le portage sur Mac OS X de ces options disparues est une réussite. La dernière mouture apporte la localisation en français.

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