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L’Apple Store vu de l’intérieur : quand il faut dire adieu...

Greg Onizuka

mardi 30 décembre à 21:30

AAPL

Après avoir abordé de nombreux sujets, et qu’il en reste encore bien d’autres que nous pourrons couvrir si cette série vous a plu, il est temps d’aborder le moment le plus difficile : quitter Apple.

La cour intérieure de l’Apple Store Champs Elysées. Image Apple.
L’Apple Store vu de l’intérieur 👨‍🔧
  1. Croquer la pomme
  2. Tout est à installer, comme un kit IKEA
  3. Un Noël improvisé à l’abri de la neige
  4. Easy Pay, Tap to Pay, même pour payer Apple ne fait rien comme les autres
  5. Des machines qui reviennent plus souvent que d'autres en Genius Room
  6. Quand il faut dire adieu

Quand le corps ne suit plus

Le travail de Genius reste un renouvellement permanent : les machines changent assez souvent, il y a toujours de la nouveauté, jamais vous n’avez le temps de vous ennuyer. S’il est certain que les dernières années ont vu de plus en plus de réparations être envoyées en centre de service à l’étranger, il n’en reste pas moins que cette position vous permet d’être au cœur de toutes les nouvelles technologies créées par Apple. Pour un fan d’informatique « abonné » à la pomme depuis des années, c’est sûrement la meilleure place dont vous puissiez rêver sans parler d’un inaccessible poste d’ingénieur, beaucoup plus rares et difficiles à décrocher.

Apte à lancer le portage d

Apte à lancer le portage d'OS X sur Intel, il est recalé au Genius Bar

Malheureusement, des soucis peuvent arriver dans la vie, et c’est ce qui m’est arrivé depuis maintenant un peu plus de dix ans : petit à petit, j’ai senti arriver les symptômes de plus en plus prenants de la maladie de Crohn, qui m’ont fatigué de plus en plus. Ceux connaissant cette maladie, ou en étant atteint vous le diront : maintenir un travail à temps complet est déjà compliqué, mais la région parisienne est quasiment invivable avec les limitations physiques imposées par cette atteinte.

Le t-shirt rouge, toujours synonyme de fin d’année. Image Apple.

Arrivé à un point de rupture, qui pesait à la fois physiquement et moralement sur mes épaules, j’ai préféré quitter l’entreprise, ne trouvant pas de solution réaliste à mon équation : être transféré dans un autre Apple Store n’était pas envisageable rapidement, et la motivation avait laissé sa place à une grande fatigue, amplifiée par les trajets quotidiens.

Que faire après avoir quitté Apple ?

Reste une grande question : une fois les soucis de santé (à peu près) maîtrisés, que faire ? Tenter d’entrer dans un APR comme technicien ? Pour avoir tenté l’expérience, la chose est plus difficile qu’on ne le pense pour un ancien Genius : un Apple Premium Reseller n’a pas forcément les mêmes capacités qu’un Apple Store, et vous le fera rapidement savoir, vous indiquant dans un premier temps qu’ils ne pourront vous donner un salaire équivalent à celui que vous aviez chez Apple (ça s’entend), mais chez certains directeurs techniques vous pourrez aussi sentir une certaine inquiétude les amenant à refuser l’embauche.

Voir arriver un ancien Genius n’est en effet pas des plus agréable pour certains responsables d’équipe, ceux-ci s’inquiétant de leur niveau technique face au nouvel arrivant. Bien entendu, cela reste une expérience isolée, et ne peut être représentative de la totalité des APR... mais après en avoir fait deux, et observé la même réaction dans les deux, ça donne une tendance.

Une famille plus qu’une équipe

Quitter Apple n’est pas synonyme de rupture totale avec l’équipe qui vous a entouré en Apple Store, bien au contraire, et c’est sûrement le meilleur final que je pourrais donner à cette série : plus qu’une équipe, c’est une famille que j’ai connu, et que je connais encore. Revenir à l’Apple Store dans lequel j’ai passé plus de cinq ans me met à chaque fois de bonne humeur, parce que je sais que j’y retrouverai des amis plus que des collègues.

Alors certes, le turn over est ce qu’il est, et le nombre d’employés avec qui j’ai travaillé diminue au fil des ans, certains étant mutés, d’autres ayant eux aussi quitté Apple, mais il reste toujours une bande d’irréductibles ayant fait l’ouverture du Store, et qui tiennent bon la barre. Et il y a bien sûr les réseaux sociaux.

Même à l’autre bout du monde, Apple est une grande famille. L’accueil dans les Stores japonais, comme ici à Ginza, a toujours été excellent. Image Apple.

Quand à moi, après avoir pendant 25 ans lu les billets de MacG, y compris quand j’étais employé Apple (et il arrivait au moins une fois par an d’apprendre une nouveauté par MacG avant de le savoir par les notes internes, si si !), je suis donc passé de l’autre côté du miroir. D’autres anecdotes viendront encore ponctuer le fil des actus, et qui sait, d’autres anciens collègues viendront peut-être nous faire part de leur expérience... Mais ça, ce sera pour... une autre année !

Intelligence artificielle : la stratégie d’Apple finalement payante en 2026 ?

Nicolas Furno

mardi 30 décembre à 20:58

Intelligence artificielle

Régulièrement critiquée pour son retard dans le domaine de l’intelligence artificielle, Apple pourrait-elle en réalité s’en sortir le mieux en 2026 ? C’est le point de départ d’un article de The Information, un site toujours remarquablement informé, même s’il n’apporte cette fois pas beaucoup d’informations nouvelles. Son principe est plutôt de spéculer, en se basant tout de même sur les informations réunies par ses journalistes, et d’imaginer des scénarios probables pour l’année prochaine. En l’occurrence, le retard actuel d’Apple pourrait devenir son plus gros avantage, à deux conditions tout de même.

2026, l’année d’Apple Intelligence ? Image MacGeneration.

Aaron Tilley pose deux hypothèses pour faire de 2026 une bonne année en matière d’intelligence artificielle à Cupertino. D’une part, la plus complexe sans doute, le tout nouveau Siri promis dès juin 2024 et retardé jusqu’au printemps 2026 devra enfin sortir et surtout, ne pas être décevant. Rappelons qu’Apple travaillerait avec Google si l’on en croit les rumeurs et c’est Gemini qui servirait de modèle de langage sous-jacent pour alimenter cet assistant vocal capable d’agir dans les apps.

Apple miserait sur Gemini pour relancer Siri

Apple miserait sur Gemini pour relancer Siri

Apple utiliserait une version à 1 200 milliards de paramètres de Gemini pour motoriser Siri

Apple utiliserait une version à 1 200 milliards de paramètres de Gemini pour motoriser Siri

Au passage, The Information relève un détail intéressant sur la stratégie d’Apple. Même si des équipes en interne travaillent toujours sur les grands modèles de langage indispensables à toutes les IA génératives qui ont fleuri ces dernières années, ce ne serait plus une priorité. Certains responsables jugeraient en effet que ces modèles vont devenir des « commodités », des technologies standardisées et interchangeables que l’on pourra piocher à droite et à gauche. Si c’est vrai, alors à quoi bon investir trop d’argent aujourd’hui pour créer son propre modèle ?

Le départ à la retraite de John Giannandrea pourrait ainsi ressembler à une victoire de ce camp contre celui, qu’il représentait peut-être en interne, de ceux qui pensent au contraire qu’Apple pourrait se distinguer avec son propre modèle. Le choix de placer Mike Rockwell, connu à Cupertino pour sa capacité à lancer des produits complexes et qui a auparavant travaillé sur le Vision Pro, irait dans le même sens. C’est sans doute lui qui a tranché en faveur de modèles externes au lieu de dépendre de ceux d’Apple, objectivement en retard pour autant que l’on puisse en juger avec les versions accessibles publiquement.

John Giannandrea, responsable de l

John Giannandrea, responsable de l'IA, va quitter Apple et être remplacé par un spécialiste issu de chez Microsoft

L’autre pari clé dans cette prédiction est sans doute moins risqué : le journaliste part du principe que les coûts de fonctionnement des intelligences artificielles resteront toujours aussi élevés en 2026 et surtout que leur rentabilité ne sera pas assurée. Cela semble bien parti et cela pourrait être une excellente opportunité pour Apple, qui dispose après tout de la plus grosse tirelire du domaine et de loin, avec environ 130 milliards de dollars qu’elle pourrait utiliser pour acheter ou signer un partenariat avec une entreprise du domaine. L’argent magique n’existant pas, les dépenses folles pratiquées dans le monde de l’IA depuis des mois devront bien être remboursées à un moment ou à un autre et la Pomme pourrait à cette occasion faire de belles affaires.

Alors, l’approche prudente, pour ne pas dire timorée, d’Apple en matière d’intelligence artificielle finira-t-elle par payer en 2026 ? Réponse dans les prochains mois.

Cinebench passe en version 26, pour comparer les processeurs

Pierre Dandumont

mardi 30 décembre à 18:50

Logiciels

Dans le monde des logiciels de test (benchmark), Geekbench est le plus utilisé. Mais sur les ordinateurs (en opposition aux smartphones), Cinebench est un concurrent intéressant. Le logiciel qui utilise le moteur de rendu Redshift de Cinema 4D vient de passer en version 26.

Le teste en cours.

Cinebench est intéressant car il fonctionne sur différentes plateformes : il est compatible Windows (x86) mais aussi Windows (ARM) et macOS (Intel ou Apple Silicon) et permet des comparaisons fiables selon ses créateurs. Il intègre de nouveaux tests pour mesurer l'efficacité du SMT (ce qu'Intel appelle l'Hyper Threading) et le test GPU peut tirer parti du ray tracing sur les puces compatibles (dès l'Apple M3). Maxon donne quelques détails sur les configurations prises en charge, notamment sur les GPU, et recommande 16 Go de RAM. Le test peut se lancer dans certains cas avec 8 Go de RAM, notamment sur les Mac Apple Silicon, mais avec des résultats bridés ou faussés.

La puce M4 Pro offre d'excellentes performances sur un seul cœur. Elle est un peu limitée sur plusieurs cœurs, à cause de son architecture en 10+4.
Le Core i5 d'un Mac mini 2018 est plus rapide que certaines puces ARM récentes… mais est limité par ses six cœurs sans SMT (vus ici comme trois cœurs avec SMT).

En dehors d'une comparaison pour savoir si vous avez le PC (ou le Mac) le plus rapide, Cinebench a aussi de l'intérêt : il permet de vérifier que tout va bien. Si votre score — obtenu après dix minutes de calculs — est significativement plus bas que la moyenne, il y a probablement un souci. De même, c'est un outil efficace pour tester la stabilité dans le temps, en forçant un rendu plus long dans les options : si votre appareil peut fonctionner pendant 120 minutes (par exemple) avec Cinebench, il devrait résister à toutes les tâches possibles.

Le GPU d'un Mac mini M4 Pro est au niveau d'une GeForce RTX 2070 Super, ce qui est bien… et mauvais à la fois.

Dernier point, important, les résultats ne sont pas comparables avec les anciennes versions. Il est toujours bon de le rappeler. Enfin, comme tout benchmark, il a ses limites. Les analyses détaillées de cette version 26 ne sont pas encore disponibles, mais la version 24 tend à ne pas utiliser les instructions SIMD en masse et dépend assez peu des performances de la mémoire cache, par exemple. C'est donc un bon moyen de comparer la puissance brute d'une puce pour certaines tâches (comme la compression vidéo) mais ce n'est pas forcément représentatif des performances dans d'autres domaines, comme les jeux.

La RAMpocalypse va aussi toucher les cartes graphiques, à partir de janvier et février 2026

Pierre Dandumont

mardi 30 décembre à 15:30

Matériel

La pénurie de mémoire vive et de mémoire flash, qui touche essentiellement les approvisionnements en RAM actuellement, va aussi toucher les cartes graphiques, mais probablement dans quelques semaines. Pour le moment, même si les cartes graphiques contiennent parfois beaucoup de RAM (un bon modèle pour les joueurs doit dans l'idéal intégrer 16 Go de mémoire vidéo), les tarifs n'ont pas encore réellement augmenté.

Le marché des cartes graphiques dédiées est un peu particulier. Premièrement, il comprend essentiellement deux acteurs au niveau mondial : Nvidia et AMD. Intel est un nain dans ce domaine, avec des parts de marché proches de zéro, et en dehors de la Chine qui tente d'entrer dans ce domaine, il n'y a pas réellement de fabricants de composants tiers. Deuxièmement, jusqu'à maintenant, l'approvisionnement en mémoire dépendait souvent des concepteurs de GPU. Jusqu'il y a peu, un fabricant de cartes graphiques (prenons Asus, par exemple) achetait un GPU (le composant) et la mémoire à Nvidia, qui se fournissait chez des fabricants de mémoire. Mais la société a annoncé récemment qu'elle allait arrêter de le faire, et laisser les fabricants des cartes se procurer la mémoire. Un choix qui va avoir un impact direct : un tarif plus élevé. Nvidia obtenait évidemment des prix de gros avec des contrats à long terme.

Pour une carte de ce type, Nvidia fournit le GPU et la mémoire.

Selon Videocardz, ce sont les contrats en question qui ont permis de décaler la hausse. Tant AMD que Nvidia avaient des contrats à long terme, qui permettent d'obtenir des puces de mémoire à un prix défini en amont, pour éviter les variations brutales. Mais les contrats de Nvidia se termineraient en janvier 2026 et ceux d'AMD en décembre 2025. Compte tenu de la conjoncture, et en prenant en compte les changements opérés par Nvidia sur la mémoire, il est donc probable que les prix augmentent de façon importante dès janvier 2026 (pour AMD) et février 2026 (pour Nvidia).

Quel pourrait être l

Quel pourrait être l'impact de la RAMpocalypse sur Apple ?

Un problème de rentabilité pour Nvidia

Au-delà du prix de la mémoire, qui ne représente qu'une partie du prix d'une carte graphique, Nvidia pourrait réduire sa production de GPU de 30 à 40 % en 2026, visiblement essentiellement sur les puces d'entrée de gamme. Et c'est assez logique : elles sont beaucoup moins rentables que les autres, même si elles se vendent plus en théorie. La raison est simple : le coût d'un wafer (le bloc de base sur lequel sont gravées les puces) est fixe, tout comme sa surface. Une estimation approximative permet de voir qu'un mm2 sur un wafer rapporte un peu moins de 0,4 $ avec le GPU d'une GeForce RTX 5060, mais que la puce d'une RTX 5080, elle, s'approche de 1 $. Le GPU est en effet plus gros (il nécessite plus de mm2) mais les cartes sont plus onéreuses. Sur les cartes destinées au monde professionnel, les gains sont plus importants : plus de 4 $ pour une RTX 6000 et même plus de 10 $ pour les cartes de la famille B200, prisées dans les serveurs dédiés à l'IA. Pour Nvidia, produire moins de puces d'entrée de gamme permet donc de se concentrer sur le haut de gamme et le monde professionnel, bien plus rentables.

Une puce Blackwell est bien plus rentable qu'un GPU de joueur. Image Nvidia.

Il reste une question, à laquelle il est difficile de répondre : quel va être l'ampleur de la hausse ? Une carte graphique ne contient pas que de la mémoire vive, et le coût de cette dernière ne représente qu'une partie du prix total d'une carte. Mais si Nvidia réduit sa production, que chaque fabricant de cartes doit se procurer sa mémoire et que les prix augmentent, les hausses risquent d'être importantes dans un marché qui a déjà été fragilisé par des pénuries et des hausses importantes au fil des années (notamment liées à l'explosion des cryptomonnaies). Et si certains joueurs ont réussi à accepter qu'une carte (très) haut de gamme puisse atteindre 3 000 €, ils ne sont pas nécessairement prêts à ce que les cartes milieu de gamme (comme les GeForce RTX 5070) se retrouvent à 1 000 €… et c'est pourtant un des scénarios envisagés.

Starlink a doublé son nombre d’abonnés en 2025

Nicolas Furno

mardi 30 décembre à 15:01

Ailleurs

Starlink a annoncé la semaine dernière avoir dépassé les 9 millions d’abonnés dans le monde. Le fournisseur d’accès à internet par satellite a ainsi doublé sa base d’abonnés en 2025, une belle performance, avec une croissance qui ne semble pas ralentir. Au contraire, une bonne partie de ces nouveaux venus sont arrivés au cours des derniers mois de l’année, puisque l’entreprise d’Elon Musk revendiquait 7 millions d’abonnés en août et 8 millions en novembre.

Image Starlink.

Avec plus de 20 000 nouvelles connexions chaque jour, Starlink n’a besoin que d’un mois et demi pour gagner un million d’abonnés supplémentaires. À ce rythme, le seuil symbolique des 10 millions devrait être franchi dès le courant du mois de février. Peut-on envisager un nouveau doublement en 2026 ? À condition de maintenir la croissance sur les nouveaux contrats, c’est une option qui semble désormais réaliste, d’autant qu’un marché majeur devrait être ajouté l’année prochaine.

Le service est actuellement accessible dans 155 pays et sur une large partie du globe terrestre. En 2026, Starlink devrait ouvrir ses portes en Inde, dont l’infrastructure internet repose encore très largement sur les réseaux mobiles. En couvrant l’intégralité du territoire indien et en proposant des débits probablement supérieurs, la filiale de SpaceX pourrait ainsi aisément convaincre de nombreux Indiens de s’abonner.

Si vous voulez en savoir plus sur Starlink, je vous renvoie vers le test complet réalisé par mon collègue Pierre, non pas depuis l’Inde, mais depuis son appartement francilien. Même en France, le service peut avoir un intérêt si vous n’êtes pas encore éligible à la fibre optique et que les réseaux mobiles ne sont pas suffisamment présents à votre adresse.

Starlink à l

Starlink à l'essai : tout ce qu'il faut savoir sur cette connexion par satellite d'un genre nouveau 🆕

L’Hexagone reste toutefois un marché peu favorable à une offre de connexion à internet par satellite. Notre infrastructure réseau est excellente en moyenne, si bien que la fibre optique est courante et même les réseaux 4G et 5G peuvent offrir des performances au moins aussi bonnes, à des tarifs réduits. Cela se voit aux offres promotionnelles que Starlink doit régulièrement mener, à l’image de l’installation professionnelle offerte il y a quelques semaines. Surtout, l’antenne est désormais fournie gratuitement sur le modèle des box, ce qui doit grandement simplifier les abonnements.

Starlink semble avoir du mal à recruter des abonnés en France et promet une installation professionnelle gratuite

Starlink semble avoir du mal à recruter des abonnés en France et promet une installation professionnelle gratuite

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