La Californie pourrait adopter un « droit à la réparation »

Stéphane Moussie |

La Californie, terre d’Apple et de nombreux autres géants de la high-tech, pourrait devenir le 18e État américain à adopter une loi favorisant les réparations de produits.

Image iFixit

La parlementaire Susan Talamantes Eggman a annoncé qu’elle allait présenter un Right to Repair Act « qui va offrir aux consommateurs la liberté de faire réparer leurs appareils par le réparateur de leur choix. » Selon elle, « cette pratique qui était considérée comme acquise il y a une génération devient de plus en plus rare dans un monde d’obsolescence programmée. »

Le projet de loi veut obliger les fabricants à fournir de la documentation, des pièces détachées et des outils de diagnostic aux réparateurs indépendants. Apple a combattu des projets similaires dans d’autres États en affirmant que limiter les possibilités de réparation aux seules boutiques dument agréées était la seule manière de garantir que des pièces d’origine soient bien utilisées et les appareils correctement réparés.

De son côté, iFixit estime que le « droit à la réparation » pourrait favoriser la concurrence sur le marché des dépanneurs, avec comme bénéfices plus de choix pour les consommateurs et des créations d’emplois, et être profitable en matière d’écologie.

La Californie a déjà des règles plus exigeantes que les autres États ; les fabricants doivent assurer les réparations pendant au moins sept ans après le lancement du produit, contre cinq ailleurs. En France, de nouvelles mesures contre l’obsolescence programmée seront présentées ce mois-ci.

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