La justice américaine donne raison à Corellium et ses iPhone dans le cloud

Nicolas Furno |

Corellium est un service né en 2018 qui permet de virtualiser des appareils iOS. L’entreprise a trouvé un moyen de faire tourner des simulateurs d’iPhone ou iPad sur ses serveurs et ainsi d’offrir à ses clients un moyen bien pratique d’utiliser iOS à distance. Cette possibilité n’a pas plu à Apple qui, après avoir échoué à acheter l’entreprise, a porté plainte à l’été 2019.

Corellium permet de faire tourner un appareil iOS dans le cloud. Sous le capot, l’entreprise a mis au point des serveurs dotés de puces ARM capables de faire fonctionner les versions récentes d’iOS et d’Android.

La justice américaine vient de conclure l’affaire et c’est une victoire éclatante pour Corellium et une défaite indéniable pour Apple. D’après le Washington Post qui rapporte l’information, le juge Rodney Smith a considéré que les arguments d’Apple n’étaient pas recevables et que Corellium avait tout à fait le droit d’offrir ses services. La firme de Cupertino attaquait notamment en raison d’une violation de ses copyrights, mais le juge a tranché : on est dans le cadre du « fair use », une utilisation autorisée par la législation américaine.

Par ailleurs, Apple se plaignait qu’un tel outil pouvait tomber entre de mauvaises mains et devenir une grave menace sur la sécurité d’iOS. Corellium a toutefois apporté les preuves que chaque client était soigneusement vérifié et validé à la main, pour éviter justement que le service soit détourné par des acteurs mal intentionnés.

Tout n’est pas encore perdu pour Apple, qui peut encore compter sur une autre plainte, cette fois pour violation des mesures de sécurité mises en place autour d’iOS. On est alors dans le cadre de la loi DMCA, bien connue aux États-Unis pour être régulièrement utilisée par les ayants droits dans le monde de la musique ou du cinéma. Ceci étant, c’est un coup dur pour Apple et probablement une nouvelle opportunité pour d’autres acteurs qui devraient pouvoir offrir le même genre de services à l’avenir.

Accédez aux commentaires de l'article