Aujourd’hui, Xavier Niel n’a pas seulement annoncé que Free sentait maintenant le besoin de lancer une nouvelle box pour recruter des abonnés, il a également promis monts et merveilles au sujet de ce nouveau produit. Reuters a actualisé sa dépêche avec des déclarations supplémentaires :

On ressortira une box qui sera très haut de gamme, très avancée, très disruptive, qui ne correspond à rien sur le marché (…) avec un certain nombre d‘idées qui, sur un marché mondial, seront extrêmement disruptives.

De quelles « idées extrêmement disruptives » peut bien parler le sémillant fondateur de Free ? À défaut de rumeurs sur cette Freebox v7, et au-delà des attentes légitimes (4K HDR, compacité, Wi-Fi dernière génération…), on peut faire quelques suppositions.

Une box accompagnée de satellites Wi-Fi ?

Les seules pistes lâchées jusqu’à présent sont que la prochaine Freebox « sera physique », en réponse à la nouvelle stratégie d’Orange qui est de « virtualiser » sa Livebox, et que les performances Wi-Fi font partie des considérations.

Interrogé en juin sur la pertinence des solutions de Wi-Fi mesh du type Google Wifi ou Netgear Orbi actuellement en vogue, Xavier Niel déclarait :

Les Américains ont une paranoïa et une grosse demande sur le Wi-Fi qui est inférieure en France. Maintenant, c’est en effet une demande. On a une problématique en France très différente de nos amis Américains qui créent des produits pour le marché américain, qui ont des murs plus fins. Quand on apporte ces trucs-là, on se dit “mais, ils m’ont dit que j’allais couvrir toute ma maison et j’en ai mis six partout et je couvre rien.” […] C’est pas parfait. Donc à un moment il faut peut être être intelligent pour créer des produits.

Dès lors, on peut imaginer une Freebox qui serait accompagnée de petits satellites à placer aux quatre coins de sa maison pour bénéficier d’une couverture et de débits optimaux.

Mais tout le monde ne vivant pas dans un logement spacieux, on peut envisager que ces points d’accès supplémentaires soient uniquement proposés en option à quelques euros par mois.

Une box mélangeant internet fixe et 4G ?

L’autre tendance dans l’accès à internet actuellement, c’est la 4G fixe. Free n’étant pas l’opérateur le plus avancé sur la fibre (5,3 millions de prises raccordables, contre 7,9 millions chez Orange, et quatre fois moins d’abonnés FTTH que l’opérateur historique), le FAI pourrait tirer parti de son réseau 4G pour proposer de meilleurs débits que l’ADSL dans certaines zones.

Après tout, Free couvre maintenant 82 % de la population en 4G et propose déjà un forfait mobile illimité pour ses clients Freebox. Si la nouvelle Freebox était compatible à la fois avec le réseau fixe et le réseau mobile, en plus de fournir éventuellement plus de vitesse, cela permettrait de passer de l’un à l’autre en cas de panne.

Une box encore plus ouverte ?

En dépit de ses sept années derrière elle, la Freebox Revolution est toujours l’une des box les plus complètes du marché. Elle jouit d’un vrai petit système d’exploitation, Freebox OS, et sa fonction NAS est très pratique. De son côté, la Freebox mini 4K peut compter sur le large écosystème d’Android TV. Free cherche peut-être à ouvrir sa nouvelle box à encore plus d’usages (comme la domotique, dont nous avions entendu parler à un moment ?), d’applications et de services.

Et vous, vous la voyez comment cette Freebox « très haut de gamme, très avancée, très disruptive » ?