Ecologie : Apple et les ONG chinoises avancent

Florian Innocente |
Apple et les ONG chinoises soucieuses des questions d'écologie se sont engagées sur un chemin, sinon de réconciliation, au moins de meilleure compréhension et communication.

Depuis quelques mois les deux parties se sont rencontrées, une fois à Cupertino et récemment en Chine, pour avancer sur un dossier qui depuis le début de l'année accuse Apple de ne pas se préoccuper assez de la manière dont ses sous-traitants gèrent les matières toxiques produites, par exemple lors de la fabrication de cartes-mères (lire Chine : la communication d'Apple en matière d'écologie pointée du doigt).

Le rapport établissait que 27 sous-traitants suspectés de travailler pour la Pomme se rendaient coupables de ces agissements. "Suspectés" car Apple ne communique jamais les noms de ses fournisseurs. Elle avait d'ailleurs répondu que plusieurs d'entre eux n'étaient pas ou plus sous contrat avec elle.

Lors d'une nouvelle réunion avec cinq représentants d'organisations environnementales emmenées par Ma Jun, un pionnier de cette cause (lire Écologie : la communication d'Apple en Chine à nouveau dénoncée), Apple a indiqué qu'elle avait lancé des audits auprès de 15 entreprises accusées de pollution. Pour 11 d'entre elles, ces enquêtes étaient terminées.

Une action saluée par Ma Jun «C'est un pas en avant très important. Ils ont demandé à ces entreprises d'engager des changements selon un calendrier précis. Apple s'attachera ensuite à vérifier leur bonne exécution» relate le Wall Street Journal. L'un des participants a toutefois déploré qu'Apple ne soit pas plus loquace sur l'échéance prévue pour cette mise en conformité. Mais aussi que les noms des entreprises concernées soient toujours couverts par le secret industriel et dès lors, que ces entreprises ne puissent communiquer elle même sur leurs efforts.

Apple a également admis qu'elle n'avait pas fait assez pour sensibiliser ses sous-traitants aux sujets environnementaux. Elle dispose bien d'une charte dont elle observe l'application afin d'en dégager un bilan annuel, mais elle s'intéresse avant tout aux conditions de travail, de santé et de sécurité des employés ou à l'éthique en général. Apple a promis d'inclure des critères écologiques dans ses prochaines évaluations ou lorsqu'il s'agira de signer de nouveaux contrats.

Dans un rapport publié en juillet par l'Institute of Public & Environemental Affairs, dirigé par Ma Jun (PDF) l'absence de coopération et de communication d'Apple était mise en évidence au milieu de 31 groupes de l'électronique et des télécommunications. Bonne dernière, elle n'était pas seule toutefois dans la catégorie des entreprises pouvant (beaucoup) mieux faire. On comptait aussi RIM, Ericsson, LG, IBM ou Dell en queue de peloton. Avec en tête de classement, mais ne satisfaisant pas encore à tous les critères, Siemens, Vodafone, Philips et Nokia.



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