Données personnelles : Google fait confiance à Apple et Microsoft

Stéphane Moussie |
Michael T. Jones, Chief Technology Ambassador de Google — il est chargé de promouvoir les services et la vision de l'entreprise —, s'est exprimé notamment sur la confiance qu'il accordait à Apple, dans une interview à ABC News Australie.



Interrogé sur des questions de confidentialité, Google est régulièrement pointé du doigt sur ce sujet, Michael T. Jones a assuré que ce que l'entreprise connaissait de ses utilisateurs était « principalement des informations publiques ». Et d'insister sur la transparence de Google quant aux demandes provenant d'États et de tribunaux concernant des suppressions de contenus ou des retraits de référencements (voir le site Google Transparency Report).

Pressé par le journaliste sur le fait que de grosses entreprises privées possèdent de nombreuses données personnelles, l'ambassadeur de Google a assuré qu'il n'y a pas de problèmes à cela, tant que l'on peut faire confiance à la compagnie :

« Je fais tout à fait confiance à Apple, tout comme à Google et Microsoft. Ce ne sont pas des entreprises corrompues ; ce sont des gens sympas qui essayent de vous rendre service. Tout le monde utilise Google volontairement. [...] Si vous pensiez que l'on vous trompe, vous ne viendrez pas à nous. Donc nous risquons de perdre 30 milliards de dollars ou plus le jour où les gens ne nous font plus confiance. »


Michael T. Jones s'est aussi laissé aller à un bon mot sur l'application Plans d'iOS 6, qui a abandonné les technologies de Google. « Je pense que vous devriez vous soucier d'où vous voulez aller avec Apple Maps », a-t-il dit en plaisantant. Il fait ici référence à une mésaventure arrivée à plusieurs touristes en Australie. Plans situait la ville de Mildura à une centaine de kilomètres de son emplacement réel (lire : iOS 6 : Plans peut parfois être dangereux).

L'ambassadeur de Google s'est également fait le héraut de la connectivité permanente et du wearable computing, les objets informatiques que l'on porte sur soi, en citant les Google Glass mais aussi en évoquant un gadget que l'on aurait dans l'oreille. « C'est comme si vous deveniez une cyberpersonne : moitié-personne, moitié téléphone », explique Michael T. Jones. Bien que le mot ne soit pas prononcé, on touche là au transhumanisme, un mouvement qui prône l'usage des sciences et des techniques dans le but d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des hommes. En 2008, Larry Page, patron de Google, a participé avec Ray Kurzweil, un des papes du courant transhumaniste, à la création de la Singularity University où sont abordées ces thématiques (lire à ce sujet le reportage d'Owni).
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