Réseaux sociaux : app.net s’éloigne de Twitter

Nicolas Furno |
app.net est né de l’idée que l’on pouvait imaginer un réseau social où les données utilisateurs ne seraient pas utilisées comme moyen de financement. Ce réseau payant doit ainsi garantir la sécurité de ses utilisateurs, qui sont aussi ses clients, et donc de leurs données (lire : App.net : un réseau social financé par ses utilisateurs). À l’origine, ce réseau a copié Twitter en créant son propre système de discussion basé sur de courts messages. Un moyen simple de commencer, mais un moyen qui a nui un petit peu à la lisibilité de ce réseau beaucoup plus ambitieux.

Ce réseau social n’a jamais eu comme ambition de détrôner Twitter ou même Facebook. Son nom l’indique, il s’agit en fait de construire un réseau social vierge que ses utilisateurs peuvent utiliser comme ils l’entendent. Plutôt dédié aux développeurs, cet espace virtuel attend des applications originales pour révéler tout son potentiel et alpha, le clone de Twitter, n’était qu’un exemple mis en place par les créateurs du projet.

Depuis l’ouverture du projet en août, app.net a beaucoup travaillé en interne, tandis que les clients mobiles se multipliaient sur l’App Store. Le plus intéressant reste à venir et le réseau social met en place la première pierre aujourd’hui en annonçant une nouvelle API de gestion de fichiers. Tous les abonnés reçoivent immédiatement un espace de stockage en ligne de 10 Go. Cet espace peut servir à toute sorte de choses : il suffirait par exemple d’un développeur motivé pour créer un système à la Dropbox avec ces 10 Go.



En attendant de voir ce que les développeurs feront, les concepteurs d'app.net ont utilisé cette nouvelle fonction pour enrichir leur clone de Twitter avec un service d’hébergement d’images. Le fonctionnement est le même que sur le réseau social à l’oiseau bleu, sauf que les images sont envoyées dans votre espace de stockage personnel et peuvent ainsi être récupérées ou supprimées à tout moment.

app.net avance lentement, mais ce réseau social reste encore très loin des poids lourds du secteur. Qu’importe, ses ambitions et sa cible sont différentes : ce sont les développeurs, plus que les utilisateurs, qui sont visés pour le moment. Reste qu’avec cet ajout, l’abonnement qui est passé en outre à 36 $ l’année seulement (26,7 €), est plus facile à justifier. Espérons qu’il sera utilisé de manière originale par les développeurs qui peuvent se pencher sur les détails techniques à cette adresse.
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