Samsung v Apple : la partie de ping-pong continue

Anthony Nelzin-Santos |
Les minutes de l'affaire Samsung contre Apple vous manquent ? Votre dose quotidienne concerne aujourd'hui la fixation du calendrier du jugement et un possible conflit d'intérêts dans l'équipe d'avocats d'Apple.

Samsung et Apple ont déposé il y a quelques jours leurs propositions pour le calendrier de la suite des événements. Alors qu'Apple a tout intérêt à accélérer la procédure, Samsung compte au contraire jouer la montre : les deux agendas diffèrent de plus d'un mois (lire : Samsung v Apple : c'est celui qui l'dit qui y est !).

Le juge responsable du dossier a décidé de ne pas accéder à la requête d'Apple : « la cour s'accorde avec Samsung pour dire qu'Apple n'a pas établi les preuves d'un préjudice suffisant pour justifier […] une procédure accélérée ». Bien qu'elle ait simplifié ses poursuites, Apple ne pourra donc pas bénéficier d'un calendrier resserré.

Samsung ne s'arrête pas en si bon chemin : la firme coréenne a demandé le retrait de tout ou partie de l'équipe juridique chargée de défendre Apple sur ce dossier pour cause de conflit d'intérêts potentiel. Au moins cinq avocats d'Apple provenant du cabinet Bridges & Mavrakakis, ont en effet été par le passé avocats de Samsung, dans le cabinet Kirkland & Ellis.

Les avocats concernés réfutent tout conflit d'intérêt : les dossiers qu'ils auraient eu à traiter au nom de Samsung n'étaient pas liés à la procédure en cours. La firme coréenne n'est cependant pas de cet avis, et craint que l'implication passée de ces avocats avec elle ne puisse bénéficier à Apple : Samsung a ainsi demandé à la cour de vérifier que les deux autres cabinets représentant la firme de Cupertino, Morrison & Foerester et Wilmer Hale, n'ont pas reçu des « informations confidentielles » sur Samsung de la part des avocats de Bridges & Mavrakakis.
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