Chine : "Google a complètement tort"

Florian Innocente |
Sans surprise, le gouvernement Chinois n'a guère goûté la décision de Google de stopper ses services Internet dans le pays pour les substituer à ceux opérés depuis Hong-kong et sans aucune censure dans les contenus (lire : Chine : Google passe à l'action).

Deux heures après la mise en place de cette redirection et la communication de Google, un responsable gouvernemental a estimé que l'entreprise américaine, en stoppant le filtrage de ses réponses "avait violé sa promesse écrite faite lors de son entrée sur le marché Chinois" ajoutant "Nous sommes opposés à toute politisation de questions commerciales, et nous exprimons vis-à-vis de Google notre mécontentement et notre indignation pour ses accusations déraisonnables et sa conduite". Cette réponse fait également écho aux accusations de Google sur les origines chinoises d'une large opération de hacking rendue publique au début de l'année (lire Google et le syndrome chinois).

Ces questions auraient été abordées à deux reprises entre Google et des responsables gouvernementaux chinois, le 29 janvier et le 25 février. À cette occasion, le gouvernement a réitiré à son interlocuteur qu'il convenait de respecter les lois du pays s'il entendait poursuivre ses activités, et que dans le cas contraire il en irait de sa responsabilité.

Plus tard, un porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a déclaré que l'affaire Google ne remettrait pas en cause les relations entre la Chine et les États-Unis, sauf à ce que quelqu'un l'utilise pour "politiser le problème." Selon lui il ne s'agit que d'un différend de nature commerciale qui n'aura aucun impact sur l'image du pays.

"Ce que la Chine s'efforce de prévenir sur Internet c'est un flot d'informations qui constituent un danger pour la sécurité nationale et les intérêts de la société et du public" a-t-il réitéré s'agissant des lois imposant aux sociétés comme Google un filtrage de l'information.

Rappelons que Google a ouvert une page qui entend faire un point, en quasi direct, du bon fonctionnement ou du blocage de ses différents services Internet gérés depuis Hong-kong.


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