Quintauris, une nouvelle société pour mettre en avant RISC-V

Pierre Dandumont |

Elle avait été annoncée en août, elle a maintenant un nom : Quintauris. De qui parlons-nous ? D'une nouvelle société qui va mettre en avant la technologie RISC-V, dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises et à laquelle nous avons consacré une série pour les membres du Club iGen.

Les fondateurs sont des grands de l'électronique : Bosch, Infineon Technologies, Nordic Semiconductor, NXP Semiconductor et Qualcomm, qui a annoncé récemment le développement de puces RISC-V pour le monde de l'embarqué (et plus spécifiquement les montres). Nous en avions parlé, la nouvelle co-entreprise va d'abord se concentrer sur le monde de l'automobile, avant de s'étendre éventuellement dans les objets connectés et dans le monde mobile.

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Le but de Quintauris est clairement indiqué sur la page d'accueil de la société : proposer des architectures de référence et développer des solutions pour qu'elles deviennent des standards de l'industrie. L'orientation est très axée sur la partie matérielle, alors que le segment logiciel — tout aussi important — est laissé à d'autres entreprises, comme RISE (RISC-V Software Ecosystem).

Nous pouvons supposer que les expertises des différents membres de la co-entreprise devraient permettre de développer des systèmes sur puce complets pour le domaine de l'industrie automobile, un domaine parfois très différent de celui des appareils mobiles. En effet, les constructeurs attendent des puces très fiables et peu onéreuses, avec un support assez long. Le côté open source du jeu d'instructions RISC-V et la possibilité (liée) de développer des architectures sans payer de coûteuses licences devraient permettre à Quintauris de proposer des solutions solides dans ce domaine. De même, les puces RISC-V pourraient aussi tirer leur épingle du jeu dans le domaine des objets connectés, avec de nombreuses optimisations possibles.

Dans les appareils mobiles, la tâche reste beaucoup plus ardue. Comme nous l'avions expliqué, les performances à atteindre sont bien plus élevées pour arriver à concurrencer Intel, Apple ou Arm, et les coûts de développement en R&D explosent donc rapidement, sans même prendre en compte le manque d'optimisations pour le jeu d'instructions et l'inertie de l'industrie dans ce domaine.

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