iMac Retina : prise en main de 81 pouces

Nicolas Furno |

L’iMac Retina est une fabuleuse machine, essentiellement pour son écran Retina 5K. Avec sa dalle de 5120 x 2880 pixels et ses 14,7 millions de pixels, le nouveau tout-en-un repousse encore un petit peu plus ce qui se fait de mieux en matière d’écran Retina. Et il faut le reconnaître, c’est un écran Retina, comme nous l’avons longuement expliqué dans notre test de l’ordinateur, mais cela ne nous a pas suffi…

À la rédaction, nous utilisons en général tous un Mac portable associé à un écran externe, en général un écran Apple de 27 pouces. Avec un iMac, fût-il Retina, on perd la modularité d’une configuration à deux écrans : on ne peut plus dédier un moniteur à une tâche en particulier. À l’heure des réseaux sociaux, garder un œil en permanence sur Twitter peut être très utile, par exemple. Pourtant, l’iMac Retina peut contrôler des écrans externes : nous avons donc décidé d'en relier deux de 27 pouces à l’un de nos exemplaires. Au total, nous allions avoir 81 pouces pour travailler !

Un iMac Retina en mode « Plus d’espace » (3200 x 1800 pixels) au milieu et deux écrans 27 pouces (2560 x 1440 pixels) de part et d’autre.

Pour savoir si la première génération d’iMac Retina était capable d’encaisser deux écrans externes, nous avons opté pour le modèle le plus faible. Ainsi, c’est au modèle d’entrée de gamme (Core i5 quadricœur à 3,5 GHz et Radeon R9 M290X) que l’on a relié deux écrans 27 pouces d’Apple, un sur chaque connecteur Thunderbolt. Chaque écran était à sa définition de base (2560 x 1440 pixels) et l’écran de l’iMac Retina, pour corser un peu les choses, était configuré en mode « Plus d’espace » (3200 x 1800 pixels).

Nous avons branché les deux moniteurs, allumé le tout et bonne surprise : tout fonctionne. Il n’y avait pas de raisons que ce ne soit pas le cas, mais la surprise est plutôt venue du fait que ce Mac, qui a particulièrement du mal à gérer l’interface d’OS X sur son seul écran Retina, n’était pas plus lent dans cette configuration. Certes, Mission Control était saccadé, mais c’était le cas de toute manière, avec ou sans les écrans externes. C’est comme s’il y avait une seconde carte graphique exclusivement pour gérer les écrans externes.

Vous pouvez cliquer pour agrandir, mais attention, l’image mesure 11 560 x 3600 pixels et les navigateurs ont un peu de mal à gérer ce genre de tailles (elle pèse environ 6 Mo également)…

Histoire de pousser le bouchon encore un tout petit peu plus loin, nous avons lancé la lecture de trois vidéos en haute définition sur ces trois écrans. Sur les deux écrans 27 pouces, c’est Le Hobbit : la Désolation de Smaug en 1080p qui a été lancé, dans VLC et dans MPV. Sur l’iMac Retina, il fallait un fichier à la hauteur de l’écran et nous avons porté notre dévolu sur l’indépassable Big Buck Bunny qui est, ça tombe bien, proposé en 4K à cette adresse. Là encore, aucune mauvaise surprise : la lecture des trois vidéos est restée parfaitement fluide.

Encore une fois, il est important de noter que le test n’a été réalisé qu’avec le « petit » iMac Retina. Il va sans dire que le modèle haut-de-gamme avec la carte graphique plus puissante s’en serait tout aussi bien sorti. Peut-être qu’il pourrait même gérer des écrans 4K en externe, mais nous n’en avions pas sous la main pour essayer.

Quoi qu’il en soit, ce petit essai qui n’a rien de scientifique montre une chose : certes, la carte graphique de base choisie par Apple n’a rien d’un foudre de guerre. Elle est toutefois largement capable de gérer les 14,7 millions de pixels de l’écran Retina, ainsi que les 7 millions de pixels approximativement des deux autres écrans. Pour le dire autrement, les saccades d’OS X sont plus liées au logiciel qu’au matériel… Reste maintenant à espérer qu’Apple corrige rapidement le tir.

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