Premières impressions dithyrambiques pour le MacBook Pro

Mickaël Bazoge |

En attendant de livrer les premiers MacBook Pro, Apple fait monter la sauce auprès de la clientèle cible : les professionnels. Ces derniers n’ont pas manqué de faire connaitre leur mécontentement, voire leur hostilité envers ces nouvelles machines qui rayent d’un trait de plume de nombreuses technologies tout en pariant uniquement sur le Thunderbolt 3.

Alors qu’habituellement, Apple se montre très à cheval sur l’embargo imposé aux testeurs des nouveaux produits (ils ont interdiction de livrer leurs tests avant une certaine date), Thomas Grove Carter a pu mettre en ligne ses impressions sur le MacBook Pro 15 pouces avec Touch Bar. À en croire son témoignage, l’ordinateur est la machine idéale pour tout professionnel qui se respecte, les ports absents ne sont pas un problème et la Touch Bar lui permet de gagner un temps fou.

Si on se sent d’humeur un peu taquine, on pourrait penser qu’il s’agit là d’un publi-reportage à la gloire des nouveaux portables d’Apple et des choix radicaux opérés par le constructeur. Néanmoins, ce témoignage reste intéressant car après tout, c’est le premier du genre. Que nous dit donc l’auteur, monteur vidéo de son état ?

D’une part, que l’ordinateur est vraiment puissant. Il l’utilise depuis maintenant une semaine avec le nouveau Final Cut Pro X pour monter et éditer des vidéos 5K ProRes. « Peu importe ce que vous pensez des caractéristiques techniques, le fait est que le logiciel et le matériel sont si bien intégrés que [le MacBook Pro] bat à plate couture les équivalents sous Windows du monde réel ».

Et tant pis pour les professionnels qui ont besoin de logiciels qui ne proviennent pas d’Apple et qui ne peuvent être autant optimisés que Final Cut : « Je comprends les personnes qui ont besoin d’utiliser des programmes d’autres éditeurs, mais à un moment donné il faut qu’ils rattrapent le temps perdu. Sinon, c’est comme demander un moteur plus puissant pour votre voiture, parce que vous aimez acheter des roues sans pneus ». Et tant pis pour les développeurs qui n’ont pas eu accès à l’ordinateur pour qu’ils adaptent leurs logiciels avant le lancement de la machine.

Les ports désormais absents ? « C’est peut-être un peu embêtant » de jongler avec les adaptateurs « pendant six mois, mais ce sera bientôt mon futur », écrit-il. Grove Carter utilise déjà des périphériques USB-C, dont un disque dur externe SSD de Samsung. « Le seul changement, c’est que je n’ai plus besoin du câble USB-C vers USB-A pour l’utiliser désormais (…) Les quatre ports Thunderbolt 3 du MacBook Pro couvrent un tel champ d’action que je ne vois vraiment pas le problème ».

Quant à la Touch Bar, elle est parée de toutes les vertus. Le monteur ne tarit pas d’éloges concernant les réglettes de Final Cut qui sont disponibles dans la barre tactile. Chose rare, il a même le droit d’illustrer la fonction dans une vidéo YouTube — qui ne sera sans doute pas supprimée à la demande d’Apple :

La Touch Bar, écrit-il, va plus loin que le couple souris et clavier « en permettant plusieurs entrées simultanées qui se combinent bien avec le trackpad ». Plus il l’utilise, moins il se sert des raccourcis-clavier. Il loue aussi les actions contextuelles de la barre tactile. « Cela fonctionne, c’est plus rapide et plus productif ». Et cela va s’améliorer au fur et à mesure que les développeurs prendront cette nouveauté en main.

En substance, il estime que la réception très négative du MacBook Pro est surtout le reflet du ressentiment plus large des professionnels concernant l’absence de renouvellement des ordinateurs de bureau d’Apple. Un discours qui semble tout droit sorti du département marketing de Cupertino… En attendant que l’on puisse à notre tour prendre ces machines en main.

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