Mozilla n’en démord pas : Apple, Google et Microsoft « portent préjudice à Firefox » en « forçant l’utilisation d’un moteur de navigateur propriétaire pour les navigateurs tiers » ou en « compliquant le téléchargement et l'utilisation d’un autre navigateur ». La fondation veut profiter du contexte contraire aux monopoles établis pour « documenter » ces bâtons mis dans les roues d’un navigateur qui ne possède plus que 2 à 3 % de parts de marché.

Avec Platform Tilt, Mozilla utilise « le même processus et les mêmes outils » que ceux qu’elle utilise pour documenter les nouvelles technologies du web, c’est-à-dire un système de gestion des problèmes. D’une certaine manière donc, le fait que l’App Store ne soit pas ouvert aux navigateurs utilisant un autre moteur de rendu que WebKit ou que certaines fonctionnalités d’Android ouvrent Chrome plutôt que le navigateur par défaut sont vus comme des bugs qu’il faut corriger.

La fondation en compte trois chez Microsoft, dont la difficulté de changer le navigateur par défaut, et trois chez Google, dont la dégradation des résultats de recherche lorsque l’on utilise un autre navigateur que Chrome. La triste palme revient toutefois à Apple : Mozilla relève dix problèmes, comme l’impossibilité d’importer les données de Safari Mobile, la difficulté d’utiliser la fonctionnalité « Partagé avec vous » dans les navigateurs tiers, ou encore l’interdiction pour les navigateurs tiers de proposer des extensions.