DxO PureRAW : l'optimisation des RAW à la sauce DxO devient plus accessible

Stéphane Moussie |

DxO lance une application qui occupe une nouvelle place dans sa gamme de produits et dans le flux de travail des photographes. Là où DxO PhotoLab sert à traiter ses fichiers RAW de bout en bout et de manière pointue, DxO PureRAW se concentre sur l'optimisation initiale des négatifs numériques.

Avec DxO PureRAW, l'éditeur français cherche à élargir sa clientèle en s'adressant aux nombreux fidèles de Photoshop ou Lightroom qui n'envisagent pas de basculer vers PhotoLab. L'idée, c'est de leur proposer les technologies maison de façon très simple et en amont des autres modifications.

Concrètement, cela se déroule comme ça : on commence par glisser ses fichiers RAW dans la fenêtre de PureRAW. S'il s'agit d'un nouvel appareil photo ou d'un nouvel objectif pris en charge (les DNG des iPhone récents ne sont toujours pas gérés), l'application propose de télécharger le profil correspondant. On clique sur « Optimiser les photos » et on sélectionne quelques options (méthode de traitement, format de sortie entre DNG et JPEG, dossier de destination). Une fois l'optimisation terminée, on peut soit ouvrir les nouveaux fichiers dans le Finder, soit afficher les résultats, soit les exporter vers une autre app.

L'optimisation dont il est question ici rassemble le dématriçage, la réduction du bruit (ces deux traitements sont réalisés par l'algorithme DeepPRIME qui tire parti de l'apprentissage profond), la correction optique et l'amélioration de la netteté. Ce sont autant d'opérations que l'on peut réaliser dans Lightroom, mais DxO est suffisamment confiant dans ses algorithmes pour inciter les utilisateurs à passer par les siens plutôt que ceux d'Adobe. Et il est vrai que ces traitements donnent de très bons résultats.

L'éditeur compare le passage dans PureRAW à une opération de restauration ou de préparation en vue d'éventuelles retouches supplémentaires dans une autre app. PureRAW se charge en effet exclusivement des traitements que l'on peut considérer comme objectifs — sans jeu de mots. Les opérations qui font appel à la sensibilité ou à la créativité du photographe sont mises de côté.

Bien que PureRAW rende plus accessible une partie des technologies de PhotoLab, l'application ne les insère pas de manière transparente dans le workflow d'un utilisateur de Lightroom. Si les photos ont déjà été importées dans le logiciel d'Adobe, il y a un import-export à effectuer avec PureRAW qui risque d'être fatigant à la longue. L'éditeur nous a indiqué qu'il réfléchissait à améliorer ce point.

De plus, les DNG linéaires (des DNG qui comprennent les résultats des premiers traitements appliqués) créés par PureRAW sont significativement plus lourds que les fichiers bruts originaux : on parle d'un poids plus que triplé. Les fichiers RAW étant déjà lourds par nature, on obtient des DNG linéaires très volumineux (un fichier ORF Olympus 16 MP de 16 Mo donne un DNG linéaire de 76 Mo, par exemple).

Jusqu'au 31 mai, DxO PureRAW est vendu 89 €. L'application passera ensuite à 129 €, soit 70 € de moins que DxO PhotoLab 4 Elite équipé de DeepPRIME. PureRAW n'est pas optimisée pour l'architecture Apple Silicon. L'éditeur juge que le pourcentage de Mac M1 sur le marché n'est pas encore suffisant pour en faire une de ses priorités.

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