Rares sont les produits commerciaux dont les noms passent dans le langage commun. Autrefois, Frigidaire imposait son patronyme au réfrigérateur. Aujourd’hui Photoshop se conjugue comme un verbe synonyme de « retoucher ». Une silhouette « photoshopée » lit-on ici et là ? Depuis l’affaire des bourrelets envolés de Nicolas Sarkozy dans une parution de Paris-Match, même Mme Michu connaît l’existence de Photoshop.
Prendre place dans le vocabulaire suppose une domination écrasante d’un domaine ou d’une discipline, et lorsqu’on entre vivant dans la légende, il y a souvent à craindre qu’on ne s’y endorme. Rien de tel avec Photoshop, sans doute le logiciel dont l’évolution est la plus spectaculaire de toute la Creative Suite 5.
Polissage d’interface
Au premier regard pourtant, pas de changements très saillants dans l’interface comme lors du passage de CS2 à CS3. Toutefois, en creusant, on remarque quantité de ces « petits riens » qui, additionnés, finissent par compter : le changement de l’opacité de plusieurs calques en même temps, le réglage des options par défaut des effets (fini donc cette Lueur externe toujours jaune et ce Contour obstinément rouge). Dans cet esprit, et toujours plus à l’écoute des utilisateurs, Adobe dénombre plusieurs dizaines d’ajustements. D’autres exemples ? On n'a jamais « zoomé » aussi efficacement qu’avec la CS5 en maintenant (comme avant) les touches Commande et Espace enfoncées, mais désormais en glissant simplement la souris (toujours cliquée) de droite à gauche.
Recadrage avec la règle des tiers
Aussi, les images que l’on glisse du bureau (ou de Bridge) créent directement de nouveaux calques en tant qu’objets dynamiques ; l’outil de recadrage, quadrillé selon la règle des tiers chers aux photographes… Impossible de tout énumérer, mais à la fin de journée, le gain de temps n’est pas négligeable. Bridge (le visualiseur-organisateur de fichiers de la CS5) bénéficie également de nouveaux raffinements. Pour en citer quelques-uns : des préréglages pour l’exportation de fichiers, une fonction de substitution des chaînes de caractères dans le module pour renommer les fichiers ou l’ajout de filigranes dans les PDF.
Mini-Bridge, le petit frère de Bridge
Mini Bridge, l'essentiel du Bridge
Mais ici, l’existence de Bridge valait d’être rappelée à cause de son nouvel alter ego dans Photoshop : Mini-Bridge. L’idée ravira les nostalgiques de la version CS car Mini-Bridge propose dans une simple palette les fonctions essentielles de son grand frère Bridge sans quitter Photoshop. L’idée serait excellente si la réalisation ne pêchait sur un détail critique : Mini-Bridge a absolument besoin de lancer Bridge pour fonctionner. Du coup, aucun bénéfice côté mémoire, denrée dont Photoshop est pourtant avide. Bien sûr, le spectaculaire est ailleurs.
Mini-Bridge refuse de se passer de son grand frère Bridge
Le remplissage d’après le contenu est l’une des nouveautés qui frappent immédiatement. Elle se met en œuvre de deux manières : soit avec l’outil Correcteur localisé (ex Correcteur de Tons directs) dont c’est maintenant une option, soit plus efficacement à partir d’une sélection et en invoquant l’item de menu "Remplir". Se débarrasser d’un poteau qui bouche la vue ou même éliminer quelqu’un ou devient facile dans le monde de Photoshop (!), à condition de saisir les limites de la fonction.
Élimination sous condition
Elle ne donne de bons résultats que si la partie à supprimer réside dans un contexte relativement homogène : un ciel, du gazon, un mur… Sur un décor hétéroclite ou dans un contexte très géométrique, les résultats sont plus qu’incertains. Et à cet égard, on est un peu déçu qu’Adobe n’ait pas prévu l’ajout de contraintes pour préserver une ligne d’horizon par exemple comme le présente ce film qui se voulait un avant-goût de la fonction en vue de la sortie de la CS5. Adobe voudrait-il en garder sous le pied pour la CS6 ?
Elimination grâce à Remplir avec Contenu pris en compte
Prendre place dans le vocabulaire suppose une domination écrasante d’un domaine ou d’une discipline, et lorsqu’on entre vivant dans la légende, il y a souvent à craindre qu’on ne s’y endorme. Rien de tel avec Photoshop, sans doute le logiciel dont l’évolution est la plus spectaculaire de toute la Creative Suite 5.
Polissage d’interface
Au premier regard pourtant, pas de changements très saillants dans l’interface comme lors du passage de CS2 à CS3. Toutefois, en creusant, on remarque quantité de ces « petits riens » qui, additionnés, finissent par compter : le changement de l’opacité de plusieurs calques en même temps, le réglage des options par défaut des effets (fini donc cette Lueur externe toujours jaune et ce Contour obstinément rouge). Dans cet esprit, et toujours plus à l’écoute des utilisateurs, Adobe dénombre plusieurs dizaines d’ajustements. D’autres exemples ? On n'a jamais « zoomé » aussi efficacement qu’avec la CS5 en maintenant (comme avant) les touches Commande et Espace enfoncées, mais désormais en glissant simplement la souris (toujours cliquée) de droite à gauche.
Recadrage avec la règle des tiers
Aussi, les images que l’on glisse du bureau (ou de Bridge) créent directement de nouveaux calques en tant qu’objets dynamiques ; l’outil de recadrage, quadrillé selon la règle des tiers chers aux photographes… Impossible de tout énumérer, mais à la fin de journée, le gain de temps n’est pas négligeable. Bridge (le visualiseur-organisateur de fichiers de la CS5) bénéficie également de nouveaux raffinements. Pour en citer quelques-uns : des préréglages pour l’exportation de fichiers, une fonction de substitution des chaînes de caractères dans le module pour renommer les fichiers ou l’ajout de filigranes dans les PDF.
Mini-Bridge, le petit frère de Bridge
Mini Bridge, l'essentiel du Bridge
Mais ici, l’existence de Bridge valait d’être rappelée à cause de son nouvel alter ego dans Photoshop : Mini-Bridge. L’idée ravira les nostalgiques de la version CS car Mini-Bridge propose dans une simple palette les fonctions essentielles de son grand frère Bridge sans quitter Photoshop. L’idée serait excellente si la réalisation ne pêchait sur un détail critique : Mini-Bridge a absolument besoin de lancer Bridge pour fonctionner. Du coup, aucun bénéfice côté mémoire, denrée dont Photoshop est pourtant avide. Bien sûr, le spectaculaire est ailleurs.
Mini-Bridge refuse de se passer de son grand frère Bridge
Le remplissage d’après le contenu est l’une des nouveautés qui frappent immédiatement. Elle se met en œuvre de deux manières : soit avec l’outil Correcteur localisé (ex Correcteur de Tons directs) dont c’est maintenant une option, soit plus efficacement à partir d’une sélection et en invoquant l’item de menu "Remplir". Se débarrasser d’un poteau qui bouche la vue ou même éliminer quelqu’un ou devient facile dans le monde de Photoshop (!), à condition de saisir les limites de la fonction.
Élimination sous condition
Elle ne donne de bons résultats que si la partie à supprimer réside dans un contexte relativement homogène : un ciel, du gazon, un mur… Sur un décor hétéroclite ou dans un contexte très géométrique, les résultats sont plus qu’incertains. Et à cet égard, on est un peu déçu qu’Adobe n’ait pas prévu l’ajout de contraintes pour préserver une ligne d’horizon par exemple comme le présente ce film qui se voulait un avant-goût de la fonction en vue de la sortie de la CS5. Adobe voudrait-il en garder sous le pied pour la CS6 ?
Elimination grâce à Remplir avec Contenu pris en compte
Elimination grâce à Remplir avec Contenu pris en compte
En revanche, l’amélioration de la fonction de détourage ne mérite que superlatifs. Apparue avec la CS4, la boîte de dialogue "Améliorer le contour" a été complètement rénovée. Avec l’option "Rayon dynamique", Photoshop est non seulement capable d’aller chercher les fins détails d’une fourrure ou d’une chevelure, mais il sait en même temps épouser les contours plus lisses d’un corps humain.
Une vitesse à ne plus arracher les cheveux
Bien que réglable, l’option "Rayon dynamique" en elle-même ne suffit pas à sélectionner les moindres petits cheveux d’un personnage à détourer, il faut « peindre » avec l’outil "Amélioration du rayon" pour signifier au programme où ils nichent. De sorte qu’avec un minimum de pratique, ce module fait au moins aussi bien que les meilleurs plug-ins dédiés au détourage (MaskPro, EZ Mask, Fluid Mask…), mais tellement plus vite. Mieux, il crée à volonté un masque de fusion avec lequel il reste possible d’affiner encore le résultat avec les techniques classiques. Et certes, il y a toujours des images quasi irréductibles au détourage, mais pour le tout-venant, l’efficacité de Photoshop tape clairement dans le registre du jamais vu.
Détourage de cheveux avec Améliorer le contour
D’ailleurs avec cette CS5, les photographes sont d’ailleurs particulièrement gâtés. Notamment avec le filtre "Correction de l’objectif" maintenant en mesure de reconnaître les optiques des appareils photo pour en corriger les défauts : distorsion (défaut de géométrie), aberration chromatique (franges colorées), vignettage (assombrissement des bords de l’image).
Vignettage amélioré dans Camera Raw
Correction en effet d’optique ?
D’entrée la base d’objectifs est plutôt modeste, mais Adobe compte sur la communauté des utilisateurs pour l’étoffer grâce à un éditeur de profils Adobe Lens Profile Creator à télécharger gratuitement sur Adobe Labs. Le français DXO dont le logiciel DXO Optics automatise la correction de près de 2000 optiques a beau jeu de critiquer cette attitude du numéro 1 mondial des logiciels d’arts graphiques.
Correction de l'objectif dans Camera Raw 6.1