Sur un marché français en pleine expansion, Amazon a moins profité que d'autres

Mickaël Bazoge |

L'année 2020 ne peut pas vraiment être considérée comme « l'année zéro » du commerce en ligne en France, après tout les consommateurs avaient déjà largement embarqué dans ce train. Mais entre les mesures de confinement, le couvre-feu et la fermeture des magasins non essentiels pendant de longues semaines, il est indéniable que l'année a été faste pour tout le secteur du e-commerce : selon Kantar, les ventes ont atteint un total de 43 milliards d'euros, un chiffre en hausse de 24% par rapport à 2019.

Crédit : Amazon.

Contrairement aux idées reçues, Amazon n'a pas profité de l'occasion pour affermir ses positions sur le marché français : le géant américain y a même perdu des plumes, avec une part de marché qui baisse de 3 points, à 19% (contre 22% en 2019). Certes, Amazon conserve sa première place, Cdiscount se plaçant en deuxième position. Et la filiale française du groupe a réalisé 8,3 milliards d'euros de ventes en 2020 (+7%).

Mais l'année n'a pas été de tout repos pour Amazon, qui a essuyé une volée de bois vert de la part du monde politique, exhortant les consommateurs à commander ailleurs et si possible chez les frenchies de l'étape. La justice a aussi mis son grain de sel en ordonnant la fermeture provisoire des entrepôts durant le printemps. Cela n'a pas empêché Amazon de poursuivre son activité en France, en passant par ses centres de distribution européens.

Néanmoins, il est impossible d'enlever de l'équation une autre donnée : la numérisation à marche forcée des commerces traditionnels ou rétifs au web, qui ont dû s'adapter à toute berzingue à la nouvelle donne sanitaire. Le « click and collect » en particulier s'est imposé comme une nouvelle manière de consommer pratique et efficace.

Accédez aux commentaires de l'article