Élections US : Apple, Facebook, Twitter et les autres veulent lutter contre la désinformation

Mickaël Bazoge |

L'industrie du numérique est sous pression sur plusieurs problématiques brûlantes : il y a bien évidemment les questions de confidentialité des données, pour lesquels ces grandes entreprises vont tenter de trouver un difficile point d'équilibre. Il y a également la question de la démocratie américaine (et d'ailleurs), qui subit une influence néfaste provenant de l'étranger et tout particulièrement de la Russie.

La campagne présidentielle de 2016 a été le théâtre d'une poussée sans précédent de l'ingérence russe et étrangère dans le processus électoral américain, avec un volume inédit de fausses nouvelles et de désinformation diffusées massivement sur les réseaux sociaux.

Un des posts Facebook qui a circulé pendant la campagne présidentielle US de 2016. D'autres exemples sur le Washington Post.

Huit des entreprises les plus influentes de la Silicon Valley ont tenté d'accorder leurs violons dans la perspective des élections de mi-mandat aux États-Unis. Une réunion a été organisée le 23 mai dernier dans les locaux de Facebook, avec des représentants d'Apple, d'Amazon, de Google, Microsoft, Snap, Twitter, Oath (Yahoo, AOL) et Facebook bien sûr.

Selon le New York Times, ces représentants de l'industrie ont rencontré des huiles haut placées du ministère US de l'Intérieur et du FBI ; il s'agissait d'une première pour tout ce petit monde, et d'un premier pas pour s'assurer que les élections de novembre ne soient pas (trop) entachées de cette ingérence.

L'ambiance entre les participants n'était pas au beau fixe, selon des personnes ayant participé à la réunion, les entreprises n'ayant pu obtenir d'informations précises sur la menace de la part des officiels. L'impression laissée par les représentants du gouvernement a été que les sociétés allaient devoir se débrouiller toutes seules pour contrer les campagnes de désinformation sur leurs plateformes.

Facebook et Twitter ont d'ores et déjà mis en place des garde-fous suite aux errements de l'élection de 2016, mais c'est insuffisant : les trolls se sont adaptés et il est de plus en plus difficile de les repérer et de les suivre. De son côté, Apple a mis en place une sélection d'articles provenant des principales sources d'informations crédibles de tous les bords politiques dans Apple News. Une initiative défendue par Tim Cook hier.

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