Facebook ne fera plus de publicité pour la désinformation

Nicolas Furno |

Les « fake news » sont devenues extrêmement populaires aux États-Unis et dans le monde entier, tout particulièrement sur les réseaux sociaux. Facebook étant le plus gros d’entre eux, le service n’est évidemment pas épargné, c’est même l’un des principaux vecteurs de diffusion. L’entreprise essaie de supprimer la désinformation de ses pages et a lancé à cette fin un outil de signalement en début d’année.

Interface actuellement en place dans l’app iOS de Facebook pour signaler un lien suspect. Cliquer pour agrandir

Le réseau social passe à la vitesse supérieure et annonce que les pages qui diffusent des fausses informations seront privées de publicités. Les créateurs de contenu peuvent en effet payer Facebook pour s’assurer une plus large diffusion de leurs publications, ou simplement des liens qu’ils partagent. Dorénavant, les pages qui créent des « fake news » et celles qui en partagent régulièrement ne pourront plus acheter de publicités et ce contenu sera ainsi moins visible.

Facebook se prive ainsi d’une partie de ses revenus, mais les publicités garantissaient des revenus confortables aux sites web qui vivent de la désinformation. En limitant leur audience, le site entend ainsi limiter leurs revenus et donc leur motivation à créer du faux contenu.

Pour rappel, le réseau social ne détermine pas seul si un contenu est de la désinformation. Facebook s’associe à des organes de presse reconnus dans les pays où la lutte contre les « fake news » a été mise en place. En France, huit médias travaillent avec le site : l’AFP, BFMTV, L’Express, France Médias Monde, France Télévisions, Libération, Le Monde et 20 Minutes.

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