La France veut bannir les ventes de voitures à essence en 2040

Nicolas Furno |

Les voitures électriques sont aujourd'hui encore handicapées par un prix plus élevé et surtout une autonomie plus faible que les voitures alimentées par des énergies fossiles. Néanmoins, les progrès technologiques n’arrêtent pas et elles s’améliorent un petit peu plus tous les ans. Alors que Volvo annonce vouloir glisser de l’électrique dans tous ses nouveaux modèles dès 2019, le gouvernement français a annoncé hier une mesure plus ambitieuse.

Nicolas Hulot pendant la présentation de son plan climat. Cliquer pour agrandir

Parmi toutes les mesures du « plan climat » présenté par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, on retrouve notamment la fin de la vente de voitures à essence ou diesel d’ici 2040. Dans 23 ans, toutes les ventes de véhicules neufs se feront en électrique, ce qui ne veut pas dire naturellement que l’énorme parc actuel disparaîtra du jour au lendemain.

Par ailleurs, la France n’est ni pionnière en la matière, ni la plus ambitieuse. L’Inde a déjà fait une promesse similaire, mais dès 2030, dix ans avant le calendrier mis en avant hier. Les Pays-Bas envisagent de le faire encore avant, dès 2025. La date choisie par le gouvernement semble convenir aux constructeurs français, ce qui explique certainement son choix : la date limite est suffisamment lointaine pour suivre l’évolution en cours sur ce marché.

La Renault Zoé, le véhicule électrique le plus vendu en France.Cliquer pour agrandir

Quoi qu’il en soit, c’est un symbole fort et le gouvernement devrait annoncer de nouvelles aides financières en cas d’abandon d’un véhicule ancien et polluant et l’achat d’un véhicule plus propre. Son montant reste à déterminer, mais elle concernerait les véhicules à essence d’avant 1997 et les diesels sortis avant 2001.

Parmi les autres mesures, on peut noter aussi l’abandon total du charbon dès 2022 et le maintien de la baisse de 50 % de l’énergie nucléaire en France pour 2025, sans plus de précision. Un investissement de quatre milliards d’euros sera aussi mis en place pour améliorer l’isolation de bâtiments mal isolés ou sur-consommateurs.

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