Cachez-moi cette bâche Apple (ou autre)

Christophe Laporte |

Depuis quelque temps déjà, on voit apparaitre de plus en plus de grandes bâches publicitaires sur les façades lors de travaux de rénovation. Un décret paru en 2007 autorisait l’affichage de publicité sur les monuments historiques en cas de travaux extérieurs nécessitant la pose d'échafaudages. L’argent glané par l’opération doit absolument servir à la rénovation du monument. Précisons que ce type d’opérations est soumis à un cahier des charges assez strict.

De nombreux acteurs high-tech, dont Apple, ont utilisé ce procédé pour faire connaître leurs produits. L’iPhone 5c avait ainsi trouvé « refuge » pendant des mois place des Vosges et sur la façade du Palais de justice à Paris.

Crédit LP/Julien Duffé

Si ce système pouvait paraître intelligent en ces temps de crise synonymes de caisse vide, il n’était pas du goût de tout le monde et devrait prochainement être interdit. En effet, dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la biodiversité, un amendement écologiste interdisant l’utilisation de bâches publicitaires sur les monuments historiques a été adopté contre l’avis du gouvernement et de la rapporteure.

L’ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, s’est félicitée de ce vote sur son compte Twitter. Cette décision est loin de faire l’unanimité. Emmanuel Imberton, président de la Chambre de commerce et d’Industrie de Lyon a par exemple déclaré de manière cinglante : « Pas d'argent dans les caisses et ils suppriment les recettes : c'est nul ! ».

Accédez aux commentaires de l'article