Pour Ming-Chi Kuo, il faudra attendre 2025, 2027 voire 2028 pour la voiture Apple

Mickaël Bazoge |

Ce n'est ni demain la veille, ni en 2024 que l'on pourra demander à Siri de nous conduire quelque part dans une voiture Apple flambant neuve. Ming-Chi Kuo rebondit sur les folles rumeurs de ces derniers jours en y jetant un gros paquet d'eau froide : selon l'analyste-qui-voit-tout, l'Apple Car ne sortira pas du garage de Cupertino avant 2025 à 2027, au plus tôt. Il y a deux ans, le même Kuo estimait que ce véhicule pouvait sortir « entre 2023 et 2025 ».

Vroum avec Jony Ive, Marc Newson et Bono.

Si Ming-Chi Kuo est revenu sur son estimation, c'est que le calendrier d'Apple n'est « pas clair ». Si le développement a effectivement été lancé cette année, alors la voiture pourrait être disponible entre 2025 et 2027. Mais l'analyste de TF Securities ne serait pas étonné que la commercialisation du véhicule soit repoussée à 2028, voire plus tard encore, en fonction de l'évolution du marché des voitures électriques et autonomes.

Kuo pense qu'Apple n'a pas nécessairement toutes les cartes en main pour réussir à s'imposer dans ce secteur, en prenant exemple sur le semi-échec du HomePod (l'analyste écrit même que la demande pour le HomePod mini a été « plus faible que prévu »). La concurrence dans le secteur automobile est bien plus féroce que sur celui des enceintes connectées, ajoute-t-il. Penser qu'une voiture Apple connaitra forcément le succès est « périlleux » à ce stade, selon lui, car si le constructeur peut en remontrer à n'importe qui sur le plan matériel, il serait moins bien armé que d'autres dans le domaine de l'intelligence artificielle et du big data.

« L'une de nos préoccupations concernant la voiture d'Apple est que lorsqu'elle sera lancée, les autres constructeurs de voitures autonomes auront accumulé au moins cinq ans de données et elles seront mieux adaptées pour l'apprentissage automatique. Comment Apple parviendra-t-elle à surmonter ce retard ? »

Ce point d'interrogation concernant les capacités AI d'Apple, c'est peut-être ce qui a poussé le constructeur à donner à John Giannandrea, le grand manitou de l'apprentissage automatique, les rênes du projet Titan (lire : John Giannandrea reprend le projet Titan, et Bob Mansfield sa retraite).

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