Apple caresse ses actionnaires dans le sens du poil

Anthony Nelzin-Santos |

À défaut de pouvoir leur annoncer des résultats positifs, Apple multiplie les signes de confiance en direction de ses actionnaires. « Nos liquidités sont telles », explique Tim Cook, « que nous allons augmenter la portée de notre programme de distribution. » Alors qu’il devait atteindre 200 milliards de dollars en mars 2017, il a été relevé à 250 milliards de dollars.

Apple a une nouvelle fois remonté le plafond de son programme de distributions aux actionnaires : elle profite que son action soit fortement sous-évaluée pour « se racheter » à une cadence soutenue.

Le principe d’une appréciation annuelle du dividende a logiquement été inscrit dans la durée par Luca Maestri, le directeur financier d’Apple. De 0,52 $ par action, il passe à 0,57 $ ce trimestre, une augmentation de 10 % qui devrait être renouvelée chaque printemps.

Le conseil d’administration a surtout glissé 35 milliards de dollars supplémentaires dans l’enveloppe consacrée au rachat d’actions, qui atteint ainsi 175 milliards de dollars. Luca Maestri ne manque jamais une occasion de profiter de la baisse du cours pour racheter des actions à vil prix.

Apple n’a aucun mal à financer son rachat d’actions par l’émission d’obligations à long terme et taux très bas, tant elle a les reins solides.

S’il n’a pas semé les graines, il compte bien récolter les fruits de la tempête qui frappe Apple et continuera à faire sentir ses effets pendant de longs mois encore. Pour ce faire il ne touchera pas aux réserves de la société, qui atteignent 233 milliards de dollars, mais continuera à emprunter à un rythme soutenu et un taux très bas.

Apple réalisant plus des deux tiers de son activité à l’international, elle ne détient que 10 % de ses liquidités aux États-Unis, un chiffre qui est remonté assez nettement ce trimestre.
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