Diversité : des résultats officiels moins brillants que dans les chiffres d'Apple

Mickaël Bazoge |

La pratique peut nous sembler étrange vu de ce côté de l’Atlantique, mais le gouvernement fédéral américain exige des entreprises un rapport, dit EEO-1, qui recense les employés selon l’emploi, le genre, et l’ethnicité. Apple ne coupe pas à cette obligation, et le tableau peint par son dernier EEO-1 tranche quelque peu avec celui dressé par Tim Cook et l’entreprise en août dernier (lire : Diversité : l'employé type chez Apple est toujours un homme blanc).

Le CEO de l’entreprise annonçait avoir embauché 11 000 femmes entre 2014 et 2015, un chiffre en hausse de 65%, ainsi que 2 200 afro-américains (+50%) et 2 700 Hispaniques (+66%) aux États-Unis. Mais le rapport EEO-1 (qui concerne l’année 2015) montre des chiffres moins importants : Apple a dans les faits embauché 1 475 afro-américains, 1 633 Hispaniques et 2 842 Asiatiques pour un total de 12 583 employés.

Dans les postes de direction, il reste encore du travail à accomplir pour améliorer la diversité de l’entreprise : 7% des cadres sont Hispaniques (+1% par rapport à 2014), mais si les embauches d’employés provenant de minorités pour ces postes à responsabilité sont en hausse, les pourcentages ne changent pas puisque les embauches de salariés blancs ont connu une croissance similaire.

Les résultats de ce rapport annuel ne définissent pas la progression de la diversité des embauches chez Apple, explique la société, qui se défend en chargeant une enquête fédérale qui ne tient pas compte du « rythme des changements dans l’industrie » de ces cinquante dernières années. La Pomme enjoint plutôt à se référer à son propre rapport pour avoir un « reflet plus précis » de ses progrès — même si la page web en question n’a pas été mise à jour depuis le mois d’août. Et il ne s’agit évidemment pas d’un rapport indépendant…

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