Jony Ive : concevoir l'Apple Watch a été plus complexe que l'iPhone

Mickaël Bazoge |

Le designer en chef d'Apple tenait salon hier soir au musée des arts modernes de San Francisco (où il a reçu un Award pour sa carrière). Il a levé une partie du voile sur son travail — ce qui commence à devenir une habitude, on a beaucoup vu Jony Ive ces derniers temps dans les médias, que ce soit pour s’exprimer sur la tendance à la copie de la concurrence, ou plus généralement sur sa manière de faire. Le Wall Street Journal rapporte quelques uns des propos échangés hier lors de cette rencontre.

Ive a ainsi expliqué que développer une montre connectée avait été un défi plus important que de concevoir l'iPhone, étant donné les « attentes sociétales » autour d'un tel périphérique : le poignet est un endroit idéal pour des « interactions légères » que l'on consulte en y jetant occasionnellement un œil, mais pas pour de la lecture pure et dure. « Même si l'Apple Watch fait beaucoup de choses », a expliqué le designer, « il y a des implications culturelles et historiques » lorsque l'on développe une montre. « C'est pourquoi cela a été un si difficile et si humble programme ». Il a le sentiment très fort que l’Apple Watch aidera à établir une nouvelle catégorie d’appareil informatique.

Le vice-président en charge du design a aussi indiqué que se lancer dans l'informatique vestimentaire suscite des attentes fortes chez les utilisateurs. « Dès que quelque chose peut être porté, vous voulez avoir le choix ». C'est ce qui explique les trois modèles d'Apple Watch et ses six bracelets offerts en plusieurs coloris : il faut que chacun puisse personnaliser son modèle selon ses goûts.

Jony Ive s'est également déclaré fier d'Apple car c'est une entreprise qui créé de « super produits », pas nécessairement (mais cela doit aider, on imagine) une société qui génère des revenus toujours plus importants ou qui représente la plus importante capitalisation au monde. D'ailleurs, l'artiste s'est dit complètement ignorant des chiffres financiers d'Apple : « Honnêtement, je ne connais pas les chiffres. Mais je sais qu'ils sont élevés ». 40 milliards de dollars de profits pour 183 milliards de revenus durant l'année fiscale 2013 : on ne saurait mieux dire.

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