Face à un lancement en demi-teinte, le CEO de Google promet une mise à jour pour Bard

Félix Cattafesta |

On ne peut pas dire que le lancement de Bard ait soulevé les foules. Mis en ligne en version expérimentale la semaine dernière, le ChatGPT de Google a moyennement convaincu les premiers testeurs. Sundar Pichai compte bien corriger le tir, et a annoncé qu'une mise à jour allait arriver très prochainement pour rendre son service encore plus intelligent.

Bard.

Le lancement de Bard a été beaucoup plus confidentiel que celui du nouveau Bing de Microsoft : vendu comme une expérimentation, il est accessible sur liste d'attente et est réservé aux internautes américains. Les premiers retours ont été mitigés, de nombreux utilisateurs considérant le modèle comme inférieur à ce que propose la concurrence. Plusieurs limitations ont été mises en place (l'IA ne parle pas français et ne peut pas coder), ce qui a valu à Google plusieurs commentaires critiques des habitués à ChatGPT.

Dans un épisode du podcast Hard Fork du New York Times, Sundar Pichai a mis les choses au clair en rappelant que Google avait « des modèles plus poussés » en stock. L'entreprise travaille depuis des années sur l'IA, et le GPT d'OpenAI repose sur Transformer, une technologie sortie des laboratoires de Google. La firme de Mountain View a de nombreux projets dans le domaine de l'IA, même si ceux-ci sont rarement connus du grand public étant donné qu'ils ne sont pas lancés sur le marché.

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Le CEO de Google a expliqué que son bot allait passer sur PaLM, un modèle plus puissant dans les jours qui viennent. Il promet que celui-ci sera plus performant et avec de meilleures capacités de raisonnement, de codage ou en mathématiques. Bard tourne actuellement sous une version allégée et optimisée de LaMDA, un modèle relativement petit axé sur les dialogues.

Sundar Pichai justifie ce choix par la volonté de voir si ses équipes pouvaient gérer le déploiement d'un petit modèle avant de s'attaquer aux gros morceaux. La question de la sécurité des IA fait des remous en ce moment : une récente tribune signée par des pointures de la tech a remis le débat sur la table. « L'IA est un domaine trop important pour ne pas être réglementé », estime le CEO de Google. Il suggère l'application de réglementations pour les entreprises existantes plutôt que la création de nouvelles lois visant spécifiquement les modèles.

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