Des actionnaires veulent pousser Bill Gates vers la sortie

Pierrick Aubert |

Trois des vingt plus gros investisseurs de Microsoft n'y vont pas par quatre chemins et demandent le départ de Bill Gates. La pression se fait sentir sur l'actuel président du conseil d'administration de la compagnie.



Après l'annonce du départ de Steve Ballmer (lire : Steve Ballmer fait ses adieux à Microsoft), Bill Gates est lui aussi invité à quitter le navire Microsoft. Selon l'agence Reuters, trois investisseurs, dont les noms ne sont pas communiqués, réclament la démission du fondateur de la firme. Depuis plusieurs années, ce dernier s'occupe essentiellement de sa fondation avec son épouse et continue parallèlement d'influencer les choix stratégiques de Microsoft. Chose que certains actionnaires refusent désormais.





Proche de Ballmer, Bill Gates serait aux yeux des actionnaires un frein au bon développement de la compagnie qui s'apprête à changer de patron. Sa présence à la présidence du conseil d'administration pourrait, selon certains, brider la stratégie future de Microsoft. Les trois investisseurs représentent 5% du capital du groupe et souhaitent plus de changement pour passer à la vitesse supérieure.



Du haut de ses 72 milliards de dollars, l'homme le plus riche du monde est également une figure de l'informatique, mais sa vision n'est plus du goût des investisseurs. En évinçant le duo Ballmer-Gates, cette opposition compte en finir avec le Microsoft historique. Il s'agirait de donner une bouffée d'oxygène à l'entreprise en faisant entrer de nouvelles personnes.

Certains actionnaires voient aussi d'un mauvais oeil la transition qu'est en train d'opérer Microsoft, passant d'éditeur de logiciel à fabricant de terminaux. Bien que la Xbox et son Kinect soient un succès mondial, le flop des tablettes Surface et l’achat des téléphones Nokia déplaisent aux actionnaires (lire : Microsoft achète l'activité portables de Nokia). Microsoft n'est pas un "Apple bis", expliquent les opposants de Bill Gates. Pour eux, le père de l'entreprise était plus efficace en patron qu'en président du conseil d'administration. La grande question étant qui prendra la relève ?

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