Le Japon teste le streaming vidéo 4K en HEVC/H.265

La redaction |


Le Japon a effectué des essais de diffusion de programmes 4K en streaming. Les téléviseurs 4K commencent à faire leur apparition dans les magasins, mais la 4K risque de ne décoller vraiment dans le grand public que lorsque des émissions TV seront proposées en 4K. Pour le moment, les contenus 4K sont très rares. Sony a bien annoncé pour cet été un Media Player 4K, le 4K FMP-X1 4K, contenant 10 hits d’Hollywood 4K préinstallés, ainsi qu’un service cet automne pour louer ou acheter de films 4K via internet (4K Video Unlimited). Il a aussi annoncé que sa future PS4 serait capable de lire des vidéos HEVC/H.265.

Les constructeurs d’électronique grand public commencent pourtant à proposer des modèles de TV 4K. Après les annonces de l’année dernière, où par exemple, Sony proposait une TV 4K de 84 pouces à 25 000 $, les prix semblent redescendre à des niveaux un peu plus réalistes.



Quel que soit le système de diffusion (satellite, hertzienne numérique, câble ou via IP par le Net), la bande passante est un problème majeur avec des images ultra haute définition dotées d’une résolution 4K ou même 8K (7 680 x 4 320 pixels). Rien que pour la 4K, avec une taille quatre fois plus importante que la haute définition « standard », les technologies actuelles d’encodage ne sont plus d’actualité. Cinq minutes de vidéo 8K non compressées peuvent occuper 1 To d’espace de stockage. Au début de l’année, l’International Telecommunication Union (ITU) a validé le codec MPEG-H HEVC (High Efficiency Video Coding), connu aussi sous le nom de H.265. Il offre une compression 4 fois plus efficace que le H.264 actuel, permettant de réduire la bande passante de moitié sans dégrader plus l’image que ne le fait le MPEG-2 H.264.



Les chaînes de télé dans le monde entier semblent s’intéresser de plus en plus à un modèle économique qui verrait la diffusion des émissions par le Net à la place, ou en plus, d’une diffusion hertzienne. Les débits actuels des connexions internet sont incapables d’afficher des vidéos 4K en temps réel. Mais des solutions de streaming de ces programmes sont en train de se mettre en place.

NTT West, un des principaux Telco japonais, a effectué des tests de flux vidéos 4K streamés via le Net, recourant à un encodage HEVC/H.265 de bout en bout. La set-top box chez l’utilisateur décompresse les vidéos avant de les afficher sur un téléviseur 4K. Le Japon a également annoncé qu’il serait le premier pays à proposer des images 4K par satellite en 2014 pour la coupe mondiale de football.



Autre pièce dans le puzzle de la diffusion de programmes télé très haute définition qui se met en place petit à petit, NHK, très présent sur le front de la très haute définition 4K ou 8K, appelé au Japon Super Hi-Vision, a présenté un encodeur 8K développé avec Mitsubishi. Il a recours à une architecture parallèle pour arriver à comprimer les images assez rapidement. Il divise chaque frame en 17 bandes de 7680 x 256 pixels pour les compresser plus efficacement. La zone à la jointure de 2 bandes est utilisée par les deux (elles se partagent les informations -vitesse et direction- concernant des objets animés) pour éviter une dégradation de l’image dans les zones frontières. Le décodeur fonctionne en temps réel à 60 Hz. Les deux sociétés travaillent sur une nouvelle version encore plus rapide, à 120 Hz, la cadence de la « Super Hi-Vision » japonaise. Le Japon en juillet 2014 commencera la diffusion de la NHK en 4K, et à partir de 2016, en 8K. Dans un premier temps, la diffusion aura lieu par satellite.




Du côté des terminaux portables aussi, le codec HVEC/H.265 commence à pointer le bout de son nez. En début d’année, NTT Docomo annonçait une solution logicielle HEVC pour ses smartphones sous Android. Le CPU Snapdragon 800 de Qualcomm, par ailleurs, décompresse les vidéos H.265. Le Galaxy S4 de Samsung est capable d’afficher des vidéos HEVC/H.265.
Accédez aux commentaires de l'article