Apple doit se faire un nom à Washington

Christophe Laporte |


Si Apple a pu évoluer sur certains points depuis que Tim Cook a les pleins pouvoirs en matière de communication notamment, il y a des choses qui ne changent pas par contre.

Apple a beau être devenu une société incontournable dans son industrie, son budget "lobbying" demeure anémique. Au premier trimestre, il s'élevait à 500 000 $. En fonction des périodes, ce chiffre oscille entre 300 000 $ et 600 000 $.

On est très loin d'un Google qui a dépensé 5 millions de dollars ou bien même d'un Microsoft qui a mis sur la table 1,8 million de dollars pour tenter de faire passer ses idées. Au classement des sociétés high-tech qui dépensent le plus pour ce genre d'activités, Apple se classe seulement onzième.

Dans ce domaine comme dans d'autres, Apple opère de manière assez singulière. Le site Politico qui s'est intéressé à ce sujet affirme non sans ironie que la marque Apple s'est imposée un peu partout dans le monde sauf à Washington.

Un responsable de la commission judiciaire du Sénat américain sur les questions antitrust s'étonne de ne jamais avoir rencontré quelqu'un d'Apple en huit ans. La marque à la pomme n'a personne à Washington pour s'occuper de ces questions. Et c'est peut-être une erreur si l'on en croit les précédents Walmart et Microsoft.

Ces deux sociétés, qui ont connu de nombreux déboires avec les autorités américaines, ont commencé à prendre pied à Washington uniquement lorsque les problèmes avaient débuté. Or, mieux vaut prévenir que guérir et pour régler ce type de problème, un peu de proximité ne fait jamais de mal semble-t-il.

À en croire les nombreux témoignages recueillis par Politico, Apple est en quelque sorte perçu comme un OVNI. Mais pour beaucoup d'observateurs, la firme de Cupertino n'aura pas le choix et devra rentrer dans le rang comme tant d'autres.

Apple est impliquée dans de plus en plus de procédures et elle fait l'objet de polémiques pour un oui ou pour un non. Selon eux, si elle veut s'éviter bien des problèmes, elle n'aura d'autres choix que de se faire un nom à Washington.
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