AOL a annoncé vendredi dernier qu'elle allait procéder au licenciement d'une centaine d'employés dans diverses activités peu rentables comme des sites Internet d'actualité hyperlocale, mais aussi AOL Instant Messenger. Selon le New York Times, quarante employés d'AIM auraient perdu leur emploi, « presque l'intégralité de l'équipe technique de la côte ouest » d'après un employé s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Cette équipe aurait ainsi été « éviscérée » et ne comporterait désormais plus d'ingénieurs, ce qui laisse planer des doutes sur l'avenir d'AIM. Le service de messagerie d'AOL rapporte environ 50 millions de dollars par an, mais coûte 25 millions de dollars à entretenir — un coût qui tombe à 2 à 3 millions de dollars après ces licenciements. AIM, un des services de messagerie instantanée les plus populaires du monde, est aujourd'hui fortement concurrencé par les réseaux sociaux dotés de leur propre système d'IM comme Facebook, ou ressemblant fort à un service d'IM comme Twitter.

AIM est aussi à la base d'iChat, dont l'icône a d'ailleurs longtemps porté la mascotte du service d'AOL. Grâce à un accord entre les deux sociétés, les adresses @mac.com doublent comme adresses AIM, et permettaient donc de communiquer sur Mac avec AOL Instant Messenger et ICQ. Au fur et à mesure des versions, Apple s'est néanmoins tourné vers des solutions maison, tout en supportant le protocole Jabber : iChat sera remplacé dans Mountain Lion par Messages, qui utilise le protocole iMessage inauguré sur iOS et est complètement indépendant d'AIM.