Apple réunit ses actionnaires le 23 février

Anthony Nelzin-Santos |
Comme l'an dernier, Apple réunira ses actionnaires le 23 février prochain. La firme de Cupertino a annoncé à la SEC, le gendarme américain de la bourse, la tenue de cette assemblée générale à 10h à Cupertino. Devront notamment être confirmés le conseil d'administration d'Apple et le choix d'Ernest & Young comme cabinet comptable, le salaire des dirigeants sera évoqué et quatre propositions des actionnaires seront examinées.



La première, formulée par le très conservateur National Center for Public Policy, demande à Apple de publier d'ici novembre 2012 un rapport sur d'éventuels conflits d'intérêts financiers des membres du conseil d'administration. Celui-ci devrait divulguer les éventuels investissements des administrateurs qui pourraient constituer un conflit d'intérêt financier, décrire le rôle de ces personnalités dans le développement des politiques d'entreprise et le processus selon lequel Apple détermine une éventuelle violation du code de conduite par des administrateurs. Le conseil d'administration recommande de voter à l'encontre de cette motion, qui s'inquiète aussi de l'éventuel bénéfice qu'aurait pu tirer l'écologiste et ancien vice-président des États-Unis Al Gore de la politique environnementale d'Apple.

L'actionnaire James McRitchie demande quant à lui que le rôle des actionnaires dans la définition des compensations salariales des administrateurs soit revu à la hausse. Il propose notamment que les actionnaires obtiennent un vote au comité les définissant. Le conseil d'administration recommande aux actionnaires de rejeter cette motion, arguant que les membres du conseil d'administration sont « incroyablement qualifiés chacun dans leur domaine » et sont à ce titre justement rémunérés.

L'actionnaire Cary Lovelace propose quant à lui qu'Apple publie deux fois par an un rapport détaillant ses dépenses de lobbying et contributions à des organisations politiques, sous forme monétaire ou non-monétaire. Le conseil d'administration recommande là encore de rejeter la motion, qui intervient alors que la campagne pour la présidentielle américaine de 2012 est lancée. Apple possède déjà une politique d'entreprise sur le sujet, qui donne lieu à un rapport annuel.

Enfin, le plus grand fonds de pension américain, le CaIPERS (California Public Employees' Retirement System, 200 milliards de dollars), propose à nouveau de modifier les règles selon lesquelles les administrateurs peuvent conserver leurs sièges (l'idée étant de les rendre plus responsables en pouvant les renverser avec un simple vote à la majorité). Le conseil d'administration s'oppose évidemment encore une fois à cette motion, qui fragiliserait sa position.

Après plusieurs années d'une stabilité parfois décriée, le conseil d'administration d'Apple a été remanié suite au décès de Steve Jobs. Arthur Levinson a été nommé président, Tim Cook est entré au conseil en sa qualité de CEO, accompagné par Bob Iger, le CEO de Disney. Si la plupart des membres (Millard Drexler, Al Gore, William Campbell, Ronald Sugar) ne font pas de vagues, le licenciement d'Andrea Jung à son poste de CEO d'Avon pose la question de son maintien.
Accédez aux commentaires de l'article