Apple guère inquiète des tablettes à bas prix

Florian Innocente |
Tim Cook et Peter Oppenheimer (le directeur financier d'Apple) ont livré quelques considérations sur les perspectives à long terme pour la société lors d'une réunion avec des analystes de JP Morgan. AppleInsider en a extrait quelques éléments.

AT&T, après le lancement de l'iPhone 4S et le repositionnement du 3G en modèle gratuit (sauf en France…), avait parlé d'un vif intérêt pour ce modèle.

Cet appareil, qui a maintenant deux ans, est porteur «d'une bonne dynamique pour la famille iPhone», il n'est peut-être pas celui qui se vend le plus, mais il a comme avantage «d'ouvrir les produits Apple à un plus large public». Malheureusement on n'en saura certainement pas plus sur le poids du 3GS dans les ventes. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, Apple ne ventile pas les volumes selon les modèles, elle donne uniquement le chiffre global des ventes d'iPhone.

S'agissant de l'entrée en lice de la nouvelle tablette d'Amazon, la Fire (lire notre test), les responsables d'Apple y voient davantage une source d'opportunités. «"Il nous apparaît qu'Apple voit le Kindle Fire comme un appareil qui a les moyens d'amener des clients supplémentaires sur le marché de la tablette, et à partir de là, certains de ces clients pourraient se diriger vers des produits plus évolués» écrit Mark Moskowitz de JP Morgan «En d'autres termes, nous pensons qu'Apple ne ressent pas vraiment, pour le moment, de pression de la part de ces tablettes à bas prix.».

Enfin, sur la question de ce qu'Apple entend faire de sa trésorie (81,6 milliards de dollars soit 61 milliards d'euros à la mi-octobre), l'entreprise a davantage parlé d'investissements pour de futurs Apple Store, ou sur ses futurs produits et auprès de ses fournisseurs. Et guère de reversement de dividendes aux actionnaires (ce qu'elle ne fait plus depuis longtemps) ou de rachat d'actions.

Sur cette volonté de garder une capacité d'investissements, on se souviendra par exemple qu'Apple mobilise parfois plusieurs milliards de dollars pour sécuriser ses approvisionnements en composants clefs (lire aussi Sharp se mettrait bien au service d'Apple). Quant aux Apple Store, les résultats d'octobre dernier montraient qu'ils avaient coûté 2,4 milliards de dollars (1,8 milliard de dollars) en loyers et frais sur l'année fiscale pour un joli chiffre d'affaires de 14,13 milliards (10,5 milliards d'euros).

Pour JP Morgan, ces préoccupations autour de l'utilisation de cette trésorerie ont reçu beaucoup trop d'attention de la part des investisseurs, inquiets qu'ils étaient par des ventes en baisse sur les tablettes. Le cabinet s'attend à ce que les investisseurs se concentrent à nouveau sur les performances d'Apple en terme de chiffre d'affaires et de bénéfices une fois le trimestre de Noël bouclé (les résultats tombent mi-janvier, ndr), «La dynamique des ventes ne témoigne d'aucune détérioration» ajoutent les visiteurs d'Apple.

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