HP perd des plumes

Arnaud de la Grandière |
Le changement de politique de HP ne semble pas avoir convaincu Wall Street : l'action a perdu 49 % de sa valeur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la transition en douceur d'Apple aurait de quoi la rendre envieuse.

Un ancien cadre de HP, Tom Perkins, aujourd'hui investisseur, a déclaré au New York Times "J'ignorais qu'une entreprise pouvait se suicider, mais maintenant nous savons que cela existe". Un directeur du logiciel, resté anonyme, a fait une analogie sans appel au sujet du passage de Leo Apotheker de SAP à HP : "C'est comme si Alan Mulally avait quitté Boeing pour devenir le CEO de Ford et annonçait six mois plus tard que Ford allait se mettre à faire des avions."

De quoi donner des airs de prophétie aux propos de Larry Ellison concernant le départ de Mark Hurd : "Le conseil d'administration de HP vient de prendre la pire décision depuis que les idiots du conseil d'Apple ont viré Steve Jobs il y a bien des années de cela. Cette décision a failli détruire Apple, et l'aurait probablement fait si Steve n'était pas revenu pour les sauver". Le même Larry Ellison avait également fait part de sa désapprobation de Leo Apotheker : "J'en reste sans voix. HP avait plusieurs bons candidats en interne… mais à la place ils ont préféré choisir un type qui s'est fait récemment virer pour avoir fait du si mauvais travail à la tête de SAP. Aucun des membres du conseil d'administration de HP ne possède beaucoup d'actions HP donc ils n'ont pas grand chose à perdre. Mais les salariés de HP, leurs clients, leurs partenaires et leurs actionnaires en souffriront. Le conseil de HP doit démissionner en masse… immédiatement. Cette folie doit cesser." (lire Ellison consterné par le nouveau PDG de HP).
Accédez aux commentaires de l'article