Store : Microsoft apprend, Apple développe

Florian Innocente |
Apple ne doit pas craindre une avalanche de nouveaux Microsoft Store à moyenne échéance si l'on en juge par les propos de Bill Koefoed. General Manager de Microsoft, en charge des relations avec les investisseurs, il s'exprimait en début de semaine dans le cadre d'une conférence.

Interrogé sur les projets de l'entreprise avec ses nouveaux stores, il a commencé par hésiter entre le nombre de boutiques déjà ouvertes et celles annoncées (ndr : il y a de quoi trébucher : pas moins de quatre Microsoft Store ont déjà ouvert). Il a ensuite réitéré que ces boutiques étaient «importantes pour donner au client final une expérience des produits dans un environnement que Microsoft entend optimiser».

Cependant il s'agit d'être payé de retour «On aimerait en ouvrir davantage, mais il faut qu'on trouve la bonne formule, et je crois que Steve [Ballmer] a été très clair sur le fait que ces magasins devaient gagner de l'argent»

Microsoft va donc continuer à avancer, mais « à pas mesurés » en observant les résultats, les retours d'expérience et la pertinence des investissements engagés dans les lieux choisis. De sorte que les investisseurs soient en accord avec cette stratégie. Une prudence qui pourrait être aussi dictée, selon eWeek, par la volonté de Microsoft de ne pas aller jusqu'à se poser en concurrent de ses grands partenaires de la distribution.



De son côté Apple poursuit son expansion avec le 300e Apple Store ouvert la semaine dernière en Angleterre (lire Apple ouvre son méga store à Londres). Le plus grand de ses Apple Store au monde. La Pomme doit certainement espérer qu'il transforme l'essai de son voisin de Regent Street, jusque-là vitrine Londonienne de la marque.

L'Apple Store Regent Street génère environ 84 millions d'euros de chiffre d'affaires par an et domine tous les autres en nombre de visiteurs. Un résultat qui a surpris Ron Johnson, le patron des Apple Store, en cela que ces énormes magasins vitrine aux allures de gros showroom (les' flagship stores') se sont révélés être des activités extrêmement rentables «C'est Regent Street où j'ai appris le plus. C'était un gros pari de lancer un tel magasin, mais ça a marché».


R.Johnson à l'Apple Store du Louvre - Nelzin/Flickr


Johnson décrit la nouvelle enseigne de Londres pas seulement comme un magasin, mais aussi comme « un endroit où les gens vont aimer être ». Et en évitant les techniques habituelles de vente où il s'agit de pousser le client à acheter.

Pas de ça dans les Apple Store à en croire Johnson, « On apprend aux employés à regarder dans le coeur des gens, pas dans la poche de leur portefeuille, les équipes sont là pour vous aider à acheter ». 'Aider' n'est pas 'pousser', nuance…

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