Greenpeace s'attaque au nuage via l'iPad

Christophe Laporte |
Greenpeace veut profiter du lancement de l'iPad ce samedi pour attirer l'attention du grand public concernant l'impact du cloud-computing sur le réchauffement climatique. La tablette d'Apple, comme tant d'autres appareils, permet de se connecter à de nombreux services en ligne (Facebook, Amazon…), lesquels nécessitent de gros data-center qui consomment beaucoup d'énergie.

L'association s'appuie sur une étude récente qui indique qu'à ce rythme ce type d'infrastructures consommera 1,9 milliard de kilowatts heure en 2020. C'est trois fois plus que la consommation actuelle de la France, de l'Allemagne, du Canada et du Brésil.

Greenpeace ne verse pas dans le catastrophisme et indique, comme l'explique l'étude sur laquelle elle s'appuie, qu'il est possible de venir à bout de ce problème en augmentant l'utilisation d'énergies renouvelables.

Ce qui n'est pas le cas de Facebook par exemple : son nouveau datacenter situé dans l'Oregon sera alimenté en grande partie par des centrales à charbon. A contrario, Greenpeace félicite Yahoo pour son datacenter à proximité de Buffalo qui est approvisionné par une centrale hydroélectrique.



Dans son rapport [format PDF], l'ONG étudie différents datacenters, dont celui d'Apple qui est actuellement en construction en Caroline du Nord. Ce dernier devrait principalement être alimenté par des centrales à charbon (50,5 %) et des centrales nucléaires (38,7 %). Greenpeace estime que la ferme d'Apple devrait utiliser seulement 3,8 % d'énergies renouvelables. Certains datacenters de Google (50,9 %) et de Yahoo (27,7 %) font beaucoup mieux.
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