La guerre Mac-PC est aussi vieille que le Mac. On l'oublie peut-être aujourd'hui, mais il fut un temps ou les aficionados du PC soutenaient, sans rougir, que MS-DOS était bien meilleur que l'interface graphique du Mac… Windows aura au moins donné raison à Apple sur ce point.

25 ans après, il est d'ailleurs intéressant de se pencher sur les critiques que reçut le Mac lors de son arrivée sur le marché, un peu comme avec une "time capsule":

Gregg Williams dans Byte, février 1984 :
Le Macintosh nous rapproche d'un pas vers l'ordinateur idéal en tant qu'appareil.

Thomas Neudecker, 26 mars 1984:
Nous pensons qu'Apple a raison sur au moins une chose — le Macintosh est la seule machine qui a le potentiel de remettre en question la mainmise d'IBM sur le marché.

Cependant toutes les critiques n'étaient pas favorables, et soulignaient quelques défauts qu'Apple mettra parfois des années à corriger : les limites de la configuration (128 Ko de RAM, même à l'époque, c'était très peu), l'absence de multi-tâche (on ne pouvait lancer qu'un seul logiciel à la fois), l'affichage monochrome, etc…

Mais la palme revient à John C. Dvorak, dont on appréciera ici les qualités de visionnaire dans ce papier publié dans le San Francisco Examiner le 19 février 1984 :

Les sociétés comme Apple (ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs) ne comprennent tout simplement pas la nature de l'ordinateur personnel. Apple part du principe, de manière arrogante, qu'elle sait ce dont vous avez envie et besoin. Malheureusement, elle laisse le "pourquoi" en dehors de l'équation — comme dans "Pourquoi voudrais-je une chose pareille?" Le Macintosh utilise un appareil de pointage expérimental appelé "souris". Il n'y a aucun élément qui permette de penser que les gens veulent utiliser ces trucs. Je ne veux pas d'un de ces appareils branchés.

Cependant, eu égard à la production de Dvorak au sujet d'Apple depuis, on peut au moins lui accorder une chose : il est demeuré égal à lui même.