Apple/Google : pas de débauchage

Arnaud de la Grandière |
On savait déjà que Google avait fait valider le HTC G1 par le service légal d'Apple (voir notre article Google aurait bel et bien présenté le G1 à Apple), mais le pacte de non-agression entre les deux sociétés va encore un peu plus loin. Un ancien salarié de Google a révélé à nos confrères de TechCrunch qu'elles se sont engagées à ne pas se chiper leurs employés respectifs.

C'est précisément ce qui fait l'objet d'une enquête diligentée par le ministère de la justice américain, d'après un article du Washington Post publié début juin. Un tel accord serait en effet contraire aux lois visant à assurer la bonne marche de la concurrence.

L'accord tacite impliquait de ne pas faire de démarchage actif des salariés, mais que ceux-ci étaient en revanche libres de poser leur candidature spontanée auprès de chacune des entreprises. TechCrunch s'est également procuré un email provenant des services de Google qui confirme cet accord noir sur blanc. Le site n'est en revanche pas en mesure de dire si cet arrangement est toujours d'actualité depuis le départ d'Eric Schmidt du conseil d'administration d'Apple, mais indique que cet élément était prépondérant pour un tel accord.

Un autre organisme d'état se penche sur les relations entre Apple et Google, la commission fédérale des communications (FCC) a en effet initié une enquête sur le retraît de Google Voice de l'App Store (voir notre article Apple rejette les applications de Google Voice). Et Google a admis avoir interrompu le développement de Latitude pour iPhone à la demande d'Apple (voir notre article : Google Latitude est disponible mais pas dans l'App Store). Sans compter l'enquête concernant les membres des conseils d'administration respectifs des deux entreprises, toujours d'actualité après le départ d'Eric Schmidt (voir notre une : Apple/Google : de trop bons amis?).

Bref, la position confraternelle d'Apple et Google semble devenir de plus en plus intenable, et si les deux entreprises n'ont aucun désir de s'affronter, manifestement les autorités comptent bien les y contraindre.
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