Greenpeace ne s'en est guère cachée : elle a dénoncé d'autant plus volontiers les manquements d'Apple en matière d'environnement que sa démarche faisait office d'une formidable caisse de résonance pour elle. Avec un certain Al Gore siégeant à son conseil d'administration, nobellisé pour son combat pour l'environnement, et la visibilité et l'image d'Apple, les médias se sont jetés avec délectation sur les rapports vindicatifs de l'ONG.

Cependant, si elle appuie là où ça fait mal, l'organisation écologiste tâche malgré tout d'être juste dans les bon et mauvais points qu'elle attribue. Dans son dernier rapport trimestriel, alors qu'elle pointe du doigt HP, Lenovo et Dell qui reculent dans le classement, elle met en exergue les efforts d'Apple : sur les cinq leaders du marché, seuls Apple et Acer ont tenu leurs engagements. Elle souligne qu'Apple a ainsi honoré sa promesse de supprimer le PVC et les retardateurs de flamme bromés de tous ses produits fin 2008.

"Si Apple a pu trouver des solutions, il n'y a pas de raisons que les autres sociétés majeures de l'informatique ne puissent en faire autant", précise-t-elle.

Il reste cependant quelques efforts à faire au constructeur des "portables les plus verts du monde", comme se plait à indiquer la campagne de publicité des MacBooks dans sa version originale, pour rattraper la tête du classement. Si elle a grimpé de 4 places pour se retrouver en dixième position, elle reste en dessous de la moyenne avec une note de 4,7 comme l'indique le guide de Greenpeace. L'ONG encourage Apple à poursuivre ses efforts dans le domaine de l'énergie.