USB-C, USB 4, Thunderbolt et tout le reste : le guide pour tout comprendre

Anthony Nelzin-Santos |

Un port USB-C peut en cacher un autre. Avec ses vingt-quatre broches, ce « port pour les gouverner tous » prend en charge les spécifications USB 1.1/2 pour la rétrocompatibilité, USB 3/4 pour la modernité, USB Power Delivery pour la recharge et même Audio Adapter Accessory Mode pour les écouteurs analogiques. Les « modes alternatifs » lui apportent même des normes supplémentaires comme le DisplayPort pour l’affichage et le Thunderbolt pour les liaisons PCI Express.

Voilà pourquoi le port USB-C peut véritablement être considéré comme un connecteur universel, au point d’avoir été consacré comme tel par la législation européenne. Sauf que cette solution peut elle-même causer des problèmes sibyllins, précisément parce qu’elle concentre tant de fonctionnalités. Pour ne plus être surpris par les subtilités des ports USB-C, suivez le guide !

Le câble le plus complexe de l’histoire. Image MacGeneration.

USB-faussé

Un connecteur USB-C renferme douze paires de broches, disposées de sorte à autoriser leur réversibilité, dans une enveloppe métallique de 8,4 mm de longueur pour 2,6 mm d’épaisseur. L’association professionnelle USB-IF ne codifie pas seulement les branchements électriques, mais aussi les spécifications mécaniques de la prise entourant le connecteur, qui doit elle-même posséder une forme oblongue, dont les bords courts peuvent être légèrement aplatis. Autrement dit : les connecteurs USB-C circulaires ou rectangulaires ne respectent pas les spécifications officielles.

L’archétype d’un port USB-C selon les spécifications officielles. Image USB-IF/MacGeneration.

Ce premier écueil explique pourquoi certains connecteurs USB-C sont plus difficiles à brancher que d’autres. Tant mieux ! Cette entorse visible aux spécifications trahit généralement des manquements plus subtils. Prenez notamment garde aux appareils fournis avec des câbles USB-C vers USB-A et un chargeur USB-A : pour faire des économies, les fabricants ont tendance à recycler leurs anciens circuits et remplacer les ports micro-USB par des ports USB-C sans ajouter les résistances indispensables aux fonctionnalités de détection de la charge.

Les câbles fournis avec ces appareils peuvent rarement être branchés sur un véritable port USB-C, ou alors seulement dans un seul sens. La situation n’avait pourtant pas besoin d’être compliquée : parmi les trois câbles USB-C commercialisés par Apple, le plus rapide n’est pas celui qui charge le plus rapidement, mais celui qui charge le plus rapidement n’est pas plus rapide que le plus lent. C’est à en perdre son latin !

USB-C (vraiment) compliqué

Responsable de l’empilement de spécifications plus ou moins combinables, l’association USB-IF recommande désormais l’application de pictogrammes détaillant les capacités du câble. Cette pratique ne peut pas se généraliser trop rapidement : si vous fouillez dans votre tiroir de câbles, vous trouverez probablement une dizaine de combinaisons de débits et de puissances, sans même parler des modèles propriétaires. Même les journalistes les plus aguerris doivent consulter leurs notes pour reconstituer la liste complète des vitesses de transfert :

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