Qualcomm : l'accord secret qui empêche Boot Camp sur Apple Silicon touche à sa fin

Pierre Dandumont |

Depuis la sortie des Mac Apple Silicon en 2020, un point a toujours été un peu ambigu : la prise en charge de Windows. Pendant un temps, Parallels Desktop et VMware Fusion ont virtualisé plus ou moins officieusement la version ARM de Windows 10, avant une officialisation en mars 2023, avec Windows 11. Mais Apple ne propose pas de « Boot Camp pour ARM ». La raison pourrait être un accord (plus ou moins) secret entre Qualcomm et Microsoft qui pourrait bien arriver à son terme cette année.

Il faut d’abord revenir sur la chronologie de Windows ARM, qui est plus vieux que macOS ARM. Commençons par évoquer Windows RT (basé sur Windows 8), lancé en 2012. Le système d’exploitation était singulièrement limité (il ne gérait pas l’émulation du x86) et les puces de l’époque — comme le Tegra 3 de Nvidia — bien incapables de faire tourner un « PC » correctement. Microsoft a abandonné rapidement cette voie, après moins d’une dizaine de modèles compatibles.

La tablette Surface RT, un très mauvais PC.

La seconde vague de PC sous Windows ARM date de fin 2017, avec l’arrivée de Windows 10 ARM. Sur le papier, nous sommes dans une situation assez proche de Windows RT 5 ans plus tôt : Windows 10 ARM possède encore quelques limites sur les applications qui peuvent être installées, et — surtout — l’émulation du x86 (absente de Windows RT) est lente et restreinte au code 32 bits. Tous les PC sont animés par des systèmes sur puce de smartphones, essentiellement le Qualcomm Snapdragon 835 vu dans les appareils de 2017 comme le Samsung Galaxy S8 ou le Pixel 2 de Google. Les retours sont assez désastreux, tant de la presse que des utilisateurs : les machines sont lentes et onéreuses (pour résumer).

Une traversée du désert portée par Qualcomm

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