Un nouveau benchmark place le DTK pas loin d'un iMac 2019 @ 3 GHz

Mickaël Bazoge |

Le mois dernier, Apple a livré aux développeurs méritants une palette ou deux de son Developer Transition Kit (DTK), un ordinateur à nul autre pareil puisque sous son châssis de Mac mini, se cache la puce de l'iPad Pro à savoir un A12Z. Évidemment, on s'interroge sur la puissance de ce Mac Frankenstein, et on a eu fin juin une première idée des performances de l'engin : les premiers scores Geekbench annoncent un ordinateur au niveau du MacBook Air.

Pas mal, mais peut mieux faire puisque ce résultat est obtenu au travers de Rosetta 2, la moulinette qui traduit le code des apps Intel en temps réel pour qu'elles fonctionnent correctement sur un macOS Big Sur roulant sous Apple Silicon. Le mois dernier, l'app Geekbench passait au travers du filtre de Rosetta 2. Un nouveau test de performances, réalisé cette fois en faisant rouler Geekbench 5 Pro en « natif » (en redémarrant sur la partition de restauration et en désactivant des sécurités logicielles), donne un bilan plus impressionnant encore.

Geekbench « voit » le DTK comme un iPad Pro, mais le DTK embarque 16 Go de RAM, contre 6 Go sur la tablette.

Le benchmark donne 1 098 en test solo-core, et 4 555 en multi-core. Des chiffres à comparer avec le bench réalisé au travers de Rosetta 2 (respectivement 800 et 2 600). Des résultats très proches de ceux d'un iPad Pro 2020 (et 2018, l'A12Z étant un A12X ayant activé un cœur endormi). Le test Compute, qui mesure les capacités graphiques, affiche un score de 12 610, contre 10 500 avec Rosetta 2. C'est 2 000 points de plus que l'iPad Pro 2020 : tout porte à croire qu'Apple a musclé la partie graphique du DTK.

Ces benchmarks positionnent le DTK dans les mêmes eaux qu'un iMac 2019 (Core i5 @ 3 GHz) avec des scores qui tournent autour de 1 100 et 4 800, ou qu'un MacBook Pro 15 pouces 2018 (Core i7 @ 2,6 GHz) qui fait 1 000 et 5 000… Il faut garder à l'esprit que le DTK est une machine destinée aux développeurs et qu'elle n'est pas (forcément) représentative des premiers Mac grand public équipés d'une puce Apple Silicon qui sortiront en fin d'année. Malgré tout, difficile de ne pas espérer qu'ils pourront faire encore mieux avec des puces plus récentes que celle de l'A12Z.

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