On pouvait jouer à de vrais jeux sur la Pippin

Mickaël Bazoge |

Apple s’est un jour piquée de peser dans l’industrie du jeu vidéo. En 1995 naissait la Pippin, une console développée avec Bandai, ou plutôt un Mac faisant office de console. Le boîtier contenait en effet tout ce qui faisait le commun des Mac de l’époque (processeur PowerPC 603e à 66 MHz, 6 Mo de RAM, lecteur de CD-ROM…). Mais voilà, la console est mal accueillie avec un catalogue de jeux très maigre et un prix défiant l’entendement (au Japon, l’équivalent de 715 $ soit 1 200 $ actuels).

Le lancement américain l’année suivante ne change rien à l’affaire et malgré une version européenne conçue comme un système multimédia, dès 1997, l’affaire est entendue : c’est un flop. Si vous vous intéressez à cette histoire emblématique de l’Apple de cette époque — au bord du gouffre et prête à n’importe quoi pour ne pas plonger —, Pierre Dandumont de Canard PC a récemment proposé un historique très complet à télécharger en PDF.

Le journaliste, connu pour ses talents de bidouilleur, a également pu installer un disque dur dans une Pippin équipée de la ROM 1.3, celle-là même qui était vendue en Europe, et qui permettait de lancer des logiciels beaucoup plus facilement qu’avec les modèles américain et japonais. Une épopée à suivre à cette adresse.

Sur ce disque dur sont présents des incunables du jeu vidéo comme Doom, Prince of Persia et Monkey Island. Surprise : ça fonctionne plutôt bien. Mais quoi de plus normal, la Pippin étant après tout un Mac presque comme un autre.

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