Microsoft sépare Teams de sa suite Office. Un changement appliqué au niveau mondial après avoir été mis en œuvre en Europe où Bruxelles a ouvert une enquête.

L'application de communication Teams ne sera plus obligatoirement intégrée avec Office, et ce partout dans le monde, a annoncé Microsoft. Ce faisant, l'éditeur applique au niveau mondial une offre commerciale qui avait été précédemment mise en place dans l'Espace économique européen ainsi qu'en Suisse, l'été dernier.

Jusque-là, toutes les formules d'Office 365 embarquaient Teams. Une pratique anticoncurrentielle, estimait Slack, dont le succès du logiciel avait poussé Microsoft à créer Teams. Le poids d'Office étant ce qu'il est dans les entreprises, l'installation conjointe de Teams permettait à celui-ci de se retrouver sur les PC sans aucun effort.

Deux ans après une plainte de Slack contre Microsoft devant la Commission européenne, cette dernière ouvrait une enquête à la fin juillet. Moins d'une semaine plus tard, Microsoft annonçait un changement dans son approche afin de répondre à l'avance aux possibles conclusions de Bruxelles.

Teams ne serait plus inclus obligatoirement dans Office. Les abonnés en Europe et en Suisse pourraient s'abonner à Office avec un Teams facturé séparément ou prendre la suite bureautique sans l'application de communication.

C'est ce système, en place depuis le 1er octobre, que Microsoft étend au reste du monde avec un Teams vendu seul à 5,25 $ par mois. Ceux qui ont déjà une formule tout compris peuvent continuer de l'utiliser, ceux qui démarrent un abonnement ont de nouveaux choix et tarifs. Enfin, il est possible de retirer Teams de son abonnement et de réduire sa facture mensuelle.

Cette décision ne présage pas de la fin de l'enquête des services de Bruxelles. Microsoft pourrait avoir à répondre de sa politique d'intégration de Teams durant toutes ces années. Les plaignants critiquaient également la difficulté à s'intégrer avec la version web des applications d'Office.