Gestion de tâches : TaskPaper 3 revoit ses bases

Nicolas Furno |

Depuis sa création il y a une dizaine d’années, TaskPaper est un gestionnaire de tâches minimaliste très original, puisqu’il ne repose que… sur des fichiers texte. Les listes de tâches sont enregistrées dans un format spécifique, mais en fait, il ne s’agit que de texte brut, que l’on peut ouvrir dans n’importe quel éditeur. Mieux, leur format est parfaitement lisible et on peut modifier ses tâches très simplement, y compris sur un appareil mobile.

TaskPaper 3 en action

Comment est-ce possible ? TaskPaper repose en fait sur quelques conventions très simples. Une tâche est une ligne de texte qui commence par un tiret et il suffit d’ajouter une tabulation en tête de ligne pour créer une sous-tâche. On rassemble plusieurs tâches dans un projet, qui est une ligne de texte sans tiret et qui se termine par deux points. Enfin, on associe des contextes (ou mot-clés) aux tâches avec le caractère @.

La même liste de tâches, ouverte dans un éditeur de texte.

TaskPaper se contente en fait de lire ce fichier texte, et de le présenter d’une certaine manière. Quand on utilise le logiciel, on peut cliquer sur le tiret et marquer la tâche comme effectuée : elle est alors barrée, mais surtout, un tag spécifique est ajouté (@done) suivi de la date du jour. L’interface complète automatiquement les contextes en fonction ce ceux qui existent déjà, elle présente aussi les contextes à part dans sa barre latérale et on a un champ de recherche pour trouver plus rapidement un élément.

Ce gestionnaire de tâches vient tout juste de recevoir une mise à jour majeure. En effet, TaskPaper 3.0 a été réécrit entièrement par son créateur et le logiciel se base sur de nouvelles fondations plus modernes. Le principe de base ne change pas toutefois, mais on peut compter sur quelques nouveautés bien pratiques, comme la possibilité de n’afficher qu’un seul projet à la fois, en cliquant sur son nom, dans la barre latérale. On peut aussi « plier » n’importe quel élément et masquer ainsi ce qu’il contient, pour mieux se concentrer.

Ici, on n’affiche qu’un seul projet (il est sélectionné dans la barre latérale) et on a replié la troisième tâche. On ne voit pas les sous-tâches correspondantes et TaskPaper 3 l’indique avec un point rouge plus vif.

Les fonctions de base ont aussi été revues, à l’image de la recherche qui repose sur une nouvelle syntaxe, plus puissante qu’avant (on peut notamment chercher des dates relatives, comme les tâches terminées la semaine dernière). Même chose pour l’automatisation, TaskPaper 3 utilise désormais une API en JavaScript, et pour l’interface. Sous le capot, le logiciel exploite des technologies du web, et on peut créer un thème en utilisant du CSS.

TaskPaper maintient sa vision originale de la gestion de tâches et cette mise à jour ne la renie pas, mais améliore les bases. Si vous ne connaissez pas, c’est l’occasion rêvée de découvrir le logiciel, proposé en version de démonstration sur le site de l’éditeur (6,5 Mo). Le logiciel est vendu 18 $ sur le site de l'éditeur, mais si vous possédiez la version précédente, vous pouvez contacter l’éditeur pour obtenir un prix réduit. On le trouve aussi sur le Mac App Store pour 15 € pour le moment.

OS X 10.10 est nécessaire et seul l’anglais est proposé pour le moment.

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