Test du MacBook Pro 15" Core i5 2,4 GHz

Florian Innocente |
Le 13 avril, Apple renouvelait sa gamme de MacBook Pro 13", 15" et 17". Si les 13" ont conservé leur processeur Core 2 Duo, les autres sont passés à la dernière génération d'Intel, les Core i5 et Core i7. On les connaissait déjà avec les derniers iMac 21,5" et 27", ils sont ici dans leur version mobile lancée en janvier. Ces tout prochains jours nous publieront les tests des 15" Core i7, 17" Core i5 ainsi qu'un 13" Core 2 Duo. La machine qui nous occupe dans ce test est le MacBook Pro 15" Core i5 à 2,4 GHz, dans sa configuration standard (4 Go de RAM, 320 Go de disque dur et écran brillant non HD).


Photos : Light Image Sylvain Allain


Il remplace un Core 2 Duo à 2,53 GHz qui n'embarquait qu'une seule solution graphique, le chipset GeForce 9400. Apple l'a troqué par un couple formé d'un chipset Intel HD qui officie notamment comme solution graphique économique et par une carte graphique NVIDIA GeForce GT 330M. Cette solution à deux têtes était l'apanage des modèles milieu et haut de gamme. Le disque dur est passé de 250 Go à 320 Go et l'autonomie est annoncée entre 8h et 9h, contre 7h auparavant.

Enfin, le trackpad multitouch profite d'un nouveau petit réglage qui assure des défilements de pages plus doux ("avec impulsion"), à la manière de ceux sur l'iPhone (en vidéo ci-dessous). Dommage qu'Apple ne le propose pas pour les autres portables Unibody, c'est une petite délicatesse qu'on apprécie rapidement et que l'on peut imaginer assez simple à dupliquer ailleurs (le shareware Smart Scroll X sait le faire).



Le prix a changé lui aussi, l'entrée de gamme 15" démarre maintenant à un peu moins de 1750 € contre 1600 € auparavant. Même si la machine n'est pas avare en améliorations, l'écart tarifaire n'est quand même pas négligeable. En résumé, l'entrée de gamme coûte quasiment le prix du milieu de gamme d'hier (1800 €) en reprenant certaines de ses caractéristiques.

Extérieurement, rien n'a évolué, le design "Unibody" n'a pas varié : coque rigide, lignes très sobres et un peu tranchantes sur l'avant du repose-poignets, et toujours le même écran brillant LED lumineux (l'option antireflets est facturée 135 € et avec une dalle d'une définition de 1 680 x 1 050 au lieu de 1440x900). Petit détail, au fil des générations ces machines prennent du poids, on est passé de 2,45 kg avec les 15" aluminium à 2,49 Kg avec les premiers Unibody et aujourd'hui 2,54 Kg.



À l'intérieur, Apple a ajouté un second ventilateur. Lors de nos tests, ils étaient toujours en mouvement, il faut dire que la température pouvait passer de 30° (aucune activité des applications ouvertes) à 85° voire 90° lors des tests de 3D dans Cinebench. Mais ces ventilos savent rester discrets, ne produisant qu'un faible bruit de souffle. On peut à la rigueur le percevoir dans un environnement rigoureusement silencieux, mais c'est en y prêtant vraiment attention. Et même à très bas volume, iTunes n'aura aucun mal à couvrir ce souffle (et ne parlons pas d'une pièce avec une ambiance de travail). La lecture de séquences HD en Flash sur YouTube ne les a pas non plus bousculés.


Photo : iFixit


La coque pouvait devenir très chaude (tests iMovie, Photoshop CS4 ou Cinebench) à un endroit localisé sous la partie supérieure gauche du clavier, près de la charnière (en haut à droite sur la photo ci-dessus). C'est là qu'est expulsée la chaleur du processeur. Ailleurs, le dessous du portable était tiède. La partie gauche du repose-poignet pouvait aussi se montrer légèrement tiède à certaines occasions (lors du test QuickTime par exemple).

Nouveaux processeurs

Outre une promesse de gain en autonomie, ces portables Core i5 et i7 amènent deux grandes nouveautés liées à leur processeur. D'abord l'Hyperthreading. On dispose, virtuellement, d'une sorte de quadri processeur malgré la présence de seulement deux coeurs physiques. Chaque coeur peut en effet travailler sur deux tâches à la fois au lieu d'une. Comme le verra plus loin, toutes les applications n'en profitent pas à fond. Pour autant, cette disposition n'est pas réservée aux seuls amateurs de logiciels de 3D.

Ensuite, il y a le Turbo Boost qui va augmenter la fréquence du processeur si les conditions s'y prêtent. Lorsque le Core i5/i7 détecte une tâche qui nécessite plus de puissance, et que les critères maxi de température de la puce et de consommation électriques ne sont pas atteints, il augmentera la fréquence des coeurs actifs.

Dans le cas présent, chaque coeur de 2,4 GHz augmentera de 133 MHz pour s'établir à 2,53 GHz. Si l'application ne sait utiliser qu'un seul coeur, le premier pourra grimper jusqu'à 2,93 GHz (selon deux paliers de 266 MHz) et atteindre un pic de 2,93 GHz, tandis que le second coeur sera désactivé.

À cela s'ajoute la capacité du processeur à réduire sa fréquence (voire à désactiver le Turbo Boost), au profit de celle de la puce graphique Intel HD si une tâche exige davantage les ressources de cette dernière.

C'est d'ailleurs là que se situe une autre nouveauté de ces machines, la capacité du système à décider tout seul quelle solution graphique est la plus pertinente sur le moment : l'Intel HD qui ménagera l'autonomie ou la GeForce qui privilégiera la puissance ? Dans le panneau Économiseur d'énergie, une option à cocher délègue ce pouvoir de décision à Mac OS X. Dans le cas contraire, en la décochant, on fera le choix de s'appuyer exclusivement sur la carte de NVIDIA (par exemple pour jouer). Et plus besoin de quitter sa session pour passer d'un état à l'autre, cela se fait de manière dynamique et transparente pour l'utilisateur. Peut-être que de prochains utilitaires donneront l'information, mais en l'état il est impossible de savoir quelle carte travaille (maj : MacBook Pro : surprises dans la bascule des cartes graphiques).



Performances brutes

Nous avons mené deux types de tests de performance, ceux avec des outils comme Geekbench et Xbench qui livrent des valeurs brutes puis les tests applicatifs, plus parlants, et qui donnent mieux la mesure des performances et des gains que l'on peut attendre (ou non).

Avec Xbench 1.3 cette machine se hisse sans mal devant les précédents MacBook Pro et MacBook testés, mais on remarque un gain tout particulier sur les échanges mémoires. Avec les Core i5/7 le contrôleur mémoire est intégré au processeur, accélérant la vitesse de circulation des données (bande passante plus large et latence réduite).



Autres résultats avec Geekbench, et gain global de +42% par rapport à un MacBook Pro 17" Core 2 Duo à 2,66 GHz. Là aussi on remarque des bonds dans les mesures autour de gestion de la mémoire.



Performances des applications

Nous avons aussi voulu savoir si le fait de décocher l'option de bascule automatique entre la puce Intel HD et la carte NVIDIA avait une incidence sur les temps d'exécution. Dans les résultats ci-après nous avons retenu le meilleur score produit par l'un ou l'autre des réglages. Sans surprise c'est quasiment toujours la NVIDIA qui prend un ascendant. Mais pas toujours dans de fortes proportions.

Lorsque c'était possible, nous avons comparé avec le précédent 15" Core 2 Duo à 2,8 GHz. À plusieurs reprises le nouveau 15" a affiché des gains de l'ordre de 15% ou 18%, et ce, malgré une fréquence nettement moindre.

Dans iMovie il s'agissait d'encoder en qualité "grande" (960x540) un film HD (1280x720) de 10 minutes. L'opération a pris 13 minutes 57 s. C'est 16,3% de mieux qu'un MacBook Pro 15" Core 2 Duo 2,8 GHz (16 minutes 41 s) et c'est juste un peu plus rapide qu'un iMac 27" Core 2 Duo à 3,06 GHz.

L'export QuickTime Xdu film obtenu précédemment avec iMovie vers le format iPhone a mis 3 minutes 51 s. C'est 17,8 % plus rapide que le 15" C2D 2,8 GHz.

Dans le Finder, pour l'archivage en .zip d'un dossier de 1,47 Go comportant des milliers de documents texte et images, l'opération a pris 2 minutes 18 s contre 2 min 15 sur le 15" à 2,8 GHz. Là on a une perte de 2,17%. Ce qui démontre au passage, ce que l'on a pu constater avec SpeedTools, que les performances du disque dur Hitachi ne sont pas meilleures que sur le 15" de référence.

Avec Cinebench R10 (la R11.5 est trop récente pour avoir été utilisée lors de précédents tests) le test processeur donnait un score de 5847 sur un 17" à 2,66 GHz et 7384 sur ce nouveau 15". À l'inverse, en OpenGL, le chiffre était de 5477 sur le 17" contre 5384 aujourd'hui, une valeur curieusement moindre.



Autre test applicatif, un export dans GarageBand d'un fichier de 30 minutes en podcast donne le même résultat que le 15" Core 2 Duo 2,8 GHz. Au moins, à fréquence moindre on fait jeu égal, mais on espérait mieux. Cependant, GarageBand, comme Photoshop CS4 par exemple, ignore en bonne partie la capacité d'Hyperthreading des Core i5 et i7. Ces deux applications s'appuient principalement sur leurs deux coeurs physiques.


GarageBand


Contrairement à iMovie, Cinebench ou QuickTime Player X où les deux coeurs traitent quatre tâches en parallèle.


iMovie



Cinebench R10


Nous n'avons pas d'élément de comparaison direct avec les tout derniers MacBook Pro pour la suite de scripts dans Photoshop CS4. Mais pour situer néanmoins la machine, elle a mis 6 min 33 s là où un iMac 27" Core i5 2,66 GHz a mis une minute de moins.

Et si l'on coche l'option de bascule automatique entre les deux processeurs graphiques, quel impact cela a-t-il sur ces mêmes tests ?

Avec l'encodage QuickTime X la perte est de 1,8%, dans iMovie elle est de 3% et, plus singulier, dans le test OpenGL de Cinebench R11.5 la différence fut négligeable alors qu'on misait sur un meilleur score de la carte NVIDIA.

Mais globalement, sauf à passer ses journées dans une seule application qui profite de la GeForce, on aura intérêt à garder cette option de gestion automatique cochée, afin de laisser le système se débrouiller, au profit d'une meilleure autonomie.


Cliquez pour agrandir


Autonomie

Apple revendique une autonomie générale de 8h à 9h sur cette nouvelle version des MacBook Pro 15" et 17". Pour cela elle conduit un test dit de "productivité sans fil" et décrit ainsi "mesure de l’autonomie de la batterie en parcourant plusieurs sites web et en rédigeant du texte dans un document de traitement de texte avec une luminosité d’affichage réglée à 50 %.". Impossible, en l'absence de plus de détails, de reproduire à l'identique les conditions de ce test, mais nous en avons toutefois conduit quatre reflétant des situations différentes et courantes. Tous ont été faits avec l'option de bascule automatique de la carte graphique activée pour obtenir le plus d'autonomie possible.

En lecture DVD notre portable a tenu 5h 35 minutes (Wi-Fi et Bluetooth désactivés, luminosité à 80% et son à 50%). C'est bien assez pour tuer le temps sur un trajet Marseille/Lille en TGV (un peu moins de 5h…). C'est surtout mieux que n'importe lequel des MacBook et MacBook Pro que nous avons testés à ce jour. Son prédécesseur dans la gamme, le MacBook Pro 2,53 GHz (Core 2 Duo) s'était éteint au bout de 4h et 8 minutes. Soit 35% d'autonomie en plus avec ce nouveau modèle.

Ce test appelle toutefois quelques précisions. Nous l'avons lancé à trois reprises. Avec les résultats suivants : 5h 40 min, 4h 50 min et 5h 31 min (nous avons gardé la moyenne des deux meilleurs scores tant ils étaient proches). Habituellement le test DVD, répété plusieurs fois, produit des résultats assez identiques, parfois même à la minute près. Difficile alors d'expliquer les écarts, surtout entre les deux plus hauts et le plus bas.

Le premier test a été fait sitôt le portable sorti de la boîte, rechargé et avec un Mac OS X tout neuf. Le second - la batterie avait été largement calibrée depuis - au sein de notre session utilisateur importée de notre MacBook Pro de travail. Le troisième à nouveau dans une session utilisateur vierge. Est-ce que les quelques utilitaires système installés dans notre session de travail (Dropbox, Divx, Perian, TextExpander, SmartScroll X et Google QuickSearchbox…) ont eu une telle influence sur la consommation ? Cela paraîtrait curieux. Autre hypothèse, que le logiciel de gestion de la bascule entre les puces graphiques ait un comportement aléatoire. À tâche égale il officierait différemment ? Reste que sur trois tests identiques nous avons largement dépassé les 5h à deux reprises, c’est à souligner.


Autre test, toujours une lecture de film, mais avec cette fois un fichier HD (du H.264 en .mkv) et le Wi-Fi actif afin de laisser Mail relever le courrier toutes les minutes. La luminosité était toujours à 80% et le son à 50%. Le portable a tenu 3h 28 minutes. Nous l'avons refait à deux reprises, avec moins de 15 minutes de différence entre les deux résultats (l'activité plus ou moins importante de Mail pouvant jouer).

C'est en tout cas largement assez pour regarder un long métrage et enchaîner avec une activité Internet. La première fois que nous avions fait ce test, c'était avec le dernier MacBook blanc unibody 2,26 GHz et il avait tenu 3h 59 min. On ne tirera pas plus de conclusions - écran 15" d'un côté, 13" de l'autre - les machines ne sont pas directement comparables. Un détail, avec VLC 1.0.5 le MacBook Pro a tenu 6 minutes de plus qu'avec QuickTime X (assisté de Perian).

Troisième test orienté "web en musique". Firefox 3.6 rechargeait automatiquement notre page d'accueil toutes les 30 secondes tandis qu'iTunes lisait des fichiers audio en boucle. Le son était encore à 50% et la luminosité à 80%. La batterie aura résisté pas moins de 6h et 11 minutes. On n'en est pas encore au niveau d'une journée de travail, mais on s'y dirige ! Toujours à titre purement indicatif, le MacBook blanc avait tenu 5h et 15 minutes, soit quasiment une heure de moins sur une machine au profil pourtant moins gourmande que le 15".

Enfin, nous avons utilisé cette machine durant une journée de travail MacG classique, donc fortement orientée Internet et rédaction de textes. C'est-à-dire avec une connexion Wi-Fi ouverte en permanence, Mail réglé pour une relève toutes les minutes et comme autres applications, des clients de chat (Adium), Twitter (Nambu), un éditeur de texte (Yojimbo), un client FTP (Skitch) et une ribambelle de petits utilitaires logés dans la barre des menus.



Un environnement logiciel sollicité sans aucune pause, avec un écran réglé à 80% de luminosité (et une souris USB branchée). En revanche, aucune activité audio ni vidéo (sinon une once de YouTube). Là le MacBook Pro s'est éteint après 4h 02 min. Ce n'est pas mal en soit, mais en rien équivalent avec le test de "productivité sans fil d'Apple" et ses 8h à 9h. Mais dans notre cas nous utilisons beaucoup plus d'applications ainsi que la connexion réseau. Dommage encore une fois que la méthodologie d'Apple ne soit pas plus détaillée. Notez que la zone sous le processeur était assez chaude pour indisposer des genoux au bout d'un moment et toute la partie supérieure à gauche du trackpad et du clavier était légèrement tiède.

Sachez au passage que la recharge de la batterie prend environ 2h 30 (notre portable était en veille).

Webcam

Une dernière considération à propos de la webcam iSight. Elle a une forte tendance à faire des joues bien roses lorsque la luminosité ambiante est moyenne. Disons dans une pièce à la lumière tamisée par des stores (première capture ci-dessous où l'on voit bien qu'on n'est pas dans le noir…). Et cela va en empirant lorsque la lumière baisse encore.



Cette teinte s'estompe en grande partie avec une lumière plus franche (ci-après), mais pas totalement, et du coup on reste sur notre faim quant à la qualité de cette webcam.



Conclusion

Parmi les regrets il y a l'absence d'une option antireflet de l'écran à un tarif plus abordable (et qui n'impose pas d'obtenir en même temps un écran haute définition pour qui n'en veut pas). Absence aussi d'un port USB 3. Encore au début de l'année, les disques externes à cette norme se faisaient discrets, mais depuis peu, des fabricants dévoilent des gammes pour la fin du printemps. Par exemple Iomega avec ses petits eGo prévus autour de 110 ou 120 € avec de l'USB 3 en plus du FireWire… Est-ce que l'on n'est pas dans une période charnière qui verra cette norme devenir plus populaire ? À voir. Sans possibilité d'extension ces machines en resteront en tout cas privées, et les Mac ont justement cette réputation de durer longtemps chez leurs propriétaires. Au moins a-t-on du FireWire 800 en cas de besoins de disques plus rapides. Cependant, il faut rappeler qu'Apple utilisant un chipset d'Intel et que ceux-ci ne supportant pas encore l'USB 3, la marge de manœuvre était forcément limité.

Que ce soit sur les performances ou en autonomie, cette machine progresse bien. Certes on n'en attendait pas moins (surtout avec une augmentation de prix à la clef…), mais il est toujours satisfaisant de constater que l'autonomie reste une préoccupation d'Apple. Le fait d'empêcher le changement de la batterie est au moins compensé par une autonomie qui va en augmentant, et pas d'une simple poignée de minutes. Il est intéressant aussi de voir que, d'une solution de bascule entre les cartes graphiques qui était tout sauf pratique, Apple est passée (enfin) à un système totalement transparent pour l'utilisateur. On est d'ailleurs curieux de savoir si la partie logicielle de ce mécanisme pourra être encore améliorée, pour une même machine, grâce à des mises à jour système.

Cette nouvelle version du MacBook Pro 15" d'entrée de gamme a de quoi tenter en premier lieu tous ceux restés sur les modèles aluminium non Unibody. Design, performances, autonomie, trackpad multitouch, écran LED… sauf à dépendre d'un port ExpressCard il n'y a guère de quoi faire la fine bouche devant tous les changements intervenus depuis, sur la forme, comme sur le fond.

Sur le même sujet :
Comment les MacBook Pro font la bascule graphique
Nouveaux MacBook Pro : Apple explique ses choix

Note

Les plus :

• Le design et la qualité de fabrication • Les performances en hausse • La solution bi GPU et la bascule automatique • L'autonomie • Le silence de fonctionnement

Les moins :

• La hausse du prix • L'absence de port USB 3 qui pourrait être utile plus tard • Pas d’adaptateur Mini-DisplayPort vers DVI fourni • La qualité moyenne de l'iSight
8
10

Prix :

Accédez aux commentaires de l'article